Les enjeux de la visite du président chinois Xi Jinping en France
Le président chinois Xi Jinping débute, ce mardi 25 mars, une visite officielle de quatre jours en France dans le cadre d'un déplacement en Europe. Il visitera notamment, mercredi, le centre de recherche de BioMérieux à Lyon, et fera le même jour une déclaration conjointe avec François Hollande. Le lendemain, il tiendra une conférence de presse commune avec le président français à l'Elysée.
Cette visite d'Etat comporte de nombreux enjeux économiques. Des délégués de 145 entreprises chinoises accompagneront ainsi Xi Jinping et le ministre du Commerce, Gao Hucheng.
Selon l'agence Reuters, la Chine discute actuellement d'une méga-commande d'au moins 150 Airbus qui pourrait dépasser 14 milliards d'euros. La signature du contrat pourrait être effectuée durant le séjour de Xi Jinping. "Ce n'est pas une visite présidentielle qui fait que d'un coup on a des coopérations et des commandes", avait toutefois déclaré, mercredi 19 mars, Fabrice Brégier le président exécutif d'Airbus.
L'avionneur européen devrait également profiter de la présence des officiels chinois à Paris pour discuter de la possibilité d'ouvrir une deuxième usine en Chine.
Airbus, PSA, Areva sur les rangs
Autre entreprise concernée, PSA. En marge de la visite de Xi Jinping, le groupe présente, mercredi 26 mars, lors d'une conférence, l'accord définitif qui acte l'entrée de l'Etat français et surtout du constructeur chinois Dongfeng dans le capital du groupe, à hauteur de 14% l'un comme l'autre
Dans le nucléaire civil, grand domaine de coopération franco-chinoise, des avancées sont espérées, avec en ligne de mire la construction de nouveaux réacteurs pour lesquels EDF et Areva sont candidats.
La France ne capte que 1% des investissements
Par ailleurs, Bercy a profité de la visite de Xi Jinping, pour organiser, sous l'égide du Comité France Chine, un forum économique franco-chinois.
Inauguré par le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, il rassemblera nombre de chefs d'entreprise tels que Gérard Mestrallet (GDF Suez), Jean-Paul Herteman (Safran) ou encore Bernard Charles (Dassault Systèmes) ou encore, côté chinois, Tiang Guoli, le président de Bank of China.
L'ambition est de ranimer les échanges entre la France et la Chine, qui ont baissé l'an dernier de 2% en valeur, pour la première fois depuis 2009, s'élevant à 55 milliards d'euros. Le ministère de l'Économie français veut également "rééquilibrer par le haut", une relation commerciale lourdement déficitaire, d'environ 26 milliards d'euros l'an dernier.
Si la Chine est le deuxième fournisseur de la France, l'Hexagone n'arrive qu'en 19eme position des fournisseurs de la Chine. Selon les Douanes françaises, la France avait en 2012 une part de marché de 1,2%, soit plus que l'Italie (0,9%) ou le Royaume-Uni (1%) mais quatre fois moins que l'Allemagne (4,8%). Et la France capte moins de 1% des investissements chinois.
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