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Guerre commerciale: le FMI veut jouer les médiateurs

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"Nous souhaitons au niveau du Fonds monétaire international offrir une instance de dialogue, paisible, technique, alimentée par nos analyses et nos travaux" a expliqué sa directrice générale, Christine Lagarde.

Face à l'escalade des tensions entre les Etats-Unis et la Chine, la directrice générale du FMI se propose de jouer les médiateurs et propose "une plateforme pour dialoguer" et ainsi éviter ainsi une guerre commerciale qui serait préjudiciable à l'économie mondiale toute entière.

"Les pays devraient travailler ensemble pour résoudre leurs différends sans avoir recours à des mesures exceptionnelles", en d'autres termes à des mesures unilatérales, a estimé jeudi Christine Lagarde, proposant "une plateforme pour le dialogue et pour une meilleure coopération".

"Nous souhaitons au niveau du Fonds monétaire international offrir une instance de dialogue, paisible, technique, alimentée par nos analyses et nos travaux pour les décideurs économiques notamment les ministres des Finances", a-t-elle expliqué à des journalistes.

"Les risques qui pèsent sur la croissance mondiale"

Christine Lagarde a également estimé que les 189 Etats membres du FMI avaient tous intérêt à ce que le commerce fonctionne. "Le commerce ne fait pas partie des compétences du FMI mais celui-ci s'en empare pour mentionner les risques qui pèsent sur la croissance mondiale", a réagi une source européenne.

"Mon sentiment est que, petit à petit, la conscience des dégâts d'une guerre commerciale apparaît et que le dialogue reprend. Je souhaite que ces réunions du FMI soient marquées par cet esprit", a réagi auprès de l'AFP le commissaire européen Pierre Moscovici.

Il a en outre estimé que, du côté américain, le climat était "plus réceptif à l'idée que le protectionnisme n'est pas la solution". "Nous allons continuer de le dire et à le montrer", a-t-il ajouté.

Près de dix ans après le début de la récession mondiale, l'économie de la planète évolue dans une bonne dynamique grâce, en particulier, aux échanges de biens et de services dont le volume devrait s'accroître de 5,1% cette année. Mais ce sont ces mêmes échanges commerciaux qui pourraient assombrir plus vite que prévu l'économie de la planète.

J.-C.C. avec AFP