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Heure de vérité pour la réforme de la santé d'Obama

La réforme de la santé de Barack Obama va-t-elle séduire les Américains?

La réforme de la santé de Barack Obama va-t-elle séduire les Américains? - -

La réforme de santé imposée par Barack Obama entre en vigueur le 1er janvier. Mais y aura-t-il assez d'inscrits pour que cette assurance santé soit viable?

Aux Etats-Unis, la réforme de la santé de Barack Obama entre en vigueur ce 1er janvier. Avec le début de la prise en charge des nouveaux inscrits, toute la question est de savoir s'il y aura suffisamment de nouveaux inscrits pour assurer la viabilité du système.

Des centaines de milliers d'Américains vont accéder à une assurance-santé. Ils devraient être 7 millions de plus en mars et 40 millions à terme.Dans les faits, les assureurs privés restent les acteurs principaux. L'Etat n'aidera que les ménages les plus modestes. Ils n'ont plus le droit de faire payer davantage ou de refuser les chômeurs ou les malades.

En revanche, toute personne qui n'est pas couverte par son employeur ou un organisme public doit achter son assurance-santé, sous peine d'amende.

1,1 million d'inscrits

Dan Munstock est un retraité de 62 ans de Greenville Tennessee. Il a arrêté de travailler il y a six ans, et avec 900 euros par mois, il ne peut se payer aucune assurance santé. Il a été un des premiers à s'inscrire au nouveau système. Il va payer désormais 63 euros de cotisation par mois, le reste est subventionné. Et il a rendez-vous avec un médecin, jeudi, pour la première fois depuis 6 ans.

L'administration Obama a décidé de faire connaître abondamment ce genre d'histoire personnelle. D'abord, pour compenser les effets désastreux du lancement raté du site internet du nouveau système de santé. Mais surtout, pour inciter les Américains à s'inscrire.

Le gouvernement claironne le chiffre de 1,1 million d'inscrits à ce jour malgré les problèmes informatiques. On est assez loin de l'objectif qui était de 3 millions fin décembre. Mais surtout le gouvernement ne donne pas le détail des inscriptions : y a-t-il suffisamment de jeunes et de personnes en bonne santé ? C'est indispensable car s'il n’y a que des retraités comme Dan Munstock, 62 ans, l’ensemble du système coûtera plus cher et Dan devra payer beaucoup plus que 63 euros par mois.

Jean-Bernard Cadier correspondant à New York