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En Inde, Cameron est rattrapé par l’affaire Finmeccanica

David Cameron effectue une visite officielle de trois jours en Inde. Il espère faire annuler le contrat Rafale pour vendre des avions de chasse Eurofighter à New Dehli

David Cameron effectue une visite officielle de trois jours en Inde. Il espère faire annuler le contrat Rafale pour vendre des avions de chasse Eurofighter à New Dehli - -

Des Britanniques seraient impliqués dans le scandale de corruption entourant la vente d’hélicoptères Finmeccanica à l’Inde. Le Premier ministre, en visite à New Dehli, montre patte blanche.

Si le Premier ministre britannique allait en Inde, premier acheteur mondial d’armement, c’était pour le business. Mais avant d’obtenir d'éventuelles signatures sur des contrats avec un pays secoué par un énième scandale de corruption, il lui faut montrer qu’il respecte les règles.

C’est ainsi qu’au deuxième jour de sa visite, ce mardi 19 février, David Cameron, a promis sa pleine coopération dans l'enquête indienne portant sur le versement présumé de pots-de-vin pour sceller une vente d'hélicoptères Finmeccanica à l'Inde.

La négociation de ce contrat portant sur une douzaine d'appareils serait entachée de corruption. Ces appareils, dont trois ont déjà été livrés, sont fabriqués par sa filiale britannique AgustaWestland, dans le sud de l'Angleterre. Et selon des enquêteurs italiens, un intermédiaire qui a joué un rôle dans la conclusion de la transaction est basé à Londres.

Le gouvernement britannique répondra à toute demande d'information

L’affaire n’en finit pas de faire des vagues : le patron du deuxième industriel italien a donné sa démission la semaine dernière, et a été arrêté par la police italienne. New Dehli a ensuite annoncé qu’elle suspendait les paiements à Finmeccanica et qu’elle tentait d’annuler ce contrat de 748 millions de dollars.

A l’occasion d’une conférence de presse commune avec son homologue, Manmohan Singh, à New Delhi, le Premier ministre britannique a assuré que son gouvernement répondrait "à toute demande d'information". L’Inde a pourtant commencé à enquêter il y a plus d’un an sur les irrégularités autour de ce deal. Et le gouvernement indien assure qu’à l’époque, il n’avait obtenu aucun élément auprès de Rome ou de Londres.

David Cameron, accompagné de la "plus grosse délégation ayant quitté les rives de la Grande-Bretagne", effectue une visite de trois jours en Inde. Il espère toujours y vendre des avions de chasse Eurofighter. L’Inde est bien en négociations exclusives avec le Français Dassault sur un méga contrat de 12 milliards de dollars. Mais le chef du gouvernement britannique considère que, tant que le contrat n’est pas signé, les industriels britanniques ont leur chance.

N.G. et AFP