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Jean-Claude Juncker est élu président de la Commission européenne

Jean-Claude Juncker accède à la présidence de la Commission européenne.

Jean-Claude Juncker accède à la présidence de la Commission européenne. - -

L'ancien Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, a recueilli 422 voix favorables au Parlement européen, soit plus que les 376 nécessaires, ce mardi 15 juillet.

La dernière ligne droite est désormais franchie pour Jean-Claude Juncker. Le Luxembourgeois a été élu président de la Commission européenne, via un vote du Parlement européen avec 422 voix pour et 250 contre, ce mardi 15 juillet.

L'ancien Premier ministre luxembourgeois devait obtenir une majorité qualifiée de la moitié des eurodéputés, soit au moins 376 sur 751.

C'est la première fois qu'est mise en oeuvre cette procédure prévue par le Traité de Lisbonne. Le traité stipule que le Parlement accorde son investiture au chef de l'exécutif européen que les Etats membres auront proposé "en tenant compte du résultat des élections européennes".

Jean-Claude Juncker, candidat du Parti Populaire européen (PPE), la formation de centre-droit arrivée en tête des élections du mois de mai, a été désigné par les chefs d'Etat et de gouvernement le 27 juin à une majorité de vingt-six contre deux.

Vieux routier de la politique

Jean-Claude Juncker a été le chef de file de l'Eurogroupe pendant huit ans. Il a été membre du gouvernement de son pays. Il y est entré dès 1982 en tant que ministre du Travail, avant de devenir dès 1984 ministre des Finances. Dès 1995, il devient également Premier ministre du Luxembourg, jusqu'à sa démission, en 2013.

Par ailleurs, il se veut le chantre d'une discipline budgétaire raisonnée. Libéral, il propose de briser "les barrières nationales en matière de réglementation des télécommunications" ou encore de "protection des données", avec à la clef 500 milliards de croissance supplémentaire sur cinq ans, selon lui.

Il soutient également des idées plus sociales se revendiquant l’héritier de l’”économie sociale de marché”. Il est ainsi favorable à un salaire minimum pour tous les pays de l'Europe. Sur la BCE, il adopte une position plus proche de Montebourg que de Merkel, puisqu'il estime que la question du taux change doit appartenir l’Eurogroupe.

Pendant des années, il a été réputé pour son humour parfois acerbe et son franc-parler, dont il n'hésitait pas à user contre les grandes capitales, refusant un diktat franco-allemand sur l'Europe, appelant Paris à respecter ses engagements en matière de déficits ou Berlin à plus de solidarité avec les pays en crise

J.M. avec Reuters