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L'Allemagne va-t-elle augmenter ses impôts?

Angela Merkel va-t-elle devoir augmenter certains impôts?

Angela Merkel va-t-elle devoir augmenter certains impôts? - -

Alors que la France se délecte du psychodrame de la vraie fausse pause fiscale, le débat en Allemagne se focalise sur une éventuelle hausse des impôts dans l'optique de la constitution d'une grande coalition avec le SPD.

C'est cette semaine que les négociations vont s'engager entre la CDU d'Angela Merkel et le SPD pour évoquer une future coalition en Allemagne, comme ce fut le cas entre 2005 et 2009.

L'un des enjeux de ces négociations concerne la fiscalité. Alors que la France se débat dans la polémique sur la pause fiscale, les politiques allemands s'opposent sur une éventuelle hausse des impôts, en particulier pour financer les promesses électorales de la chancelière réelue. Le SPD a ainsi promis durant sa campagne de relever de 42% à 49% le taux d'imposition pour les revenus supérieurs à 100.000 euros.

Wolfgang Schaüble reste prudent

En revanche, les dirigeants de la CDU ont souligné au cours du week-end que leur parti s'en tiendrait à leur promesse électorale de ne pas augmenter les impôts. "J'ai parlé à la chancelière et je peux dire en son nom: avec nous, il n'y aura pas de hausses d'impôts. C'est pour cette raison que nous avons obtenu ce résultat électoral, et c'est pour cela que les choses en resteront là", a déclaré le député chrétien-démocrate, Volker Kauder, dimanche 30 septembre.

Cependant, Wolfgang Schaüble, le ministre des finances sortant et qui a toutes les chances de le rester dans le futur gouvernement, est plus prudent sur le sujet. Dans une interview, la semaine dernière à l'hebdomadaire Der Spiegel, il a refusé d'exclure toute hausse.

Toujours selon Der Spiegel, il aurait même demandé à ses services une étude sur l'impact d'un relèvement du taux maximal d'imposition, actuellement à 45% pour les revenus annuels supérieurs à 250.000 euros, dans une fourchette de 46 à 48%. Une information démentie mais qui a semé le doute.

Patrick Coquidé et Reuters