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L’appât fiscal de l’Italie pour attirer les riches étrangers

L'Italie veut se placer dans la course à l'accueil des riches étrangers.

L'Italie veut se placer dans la course à l'accueil des riches étrangers. - Joel Saget - AFP

Le pays a mis en place une mesure allégeant la fiscalité des hauts revenus, notamment un impôt forfaitaire de 100.000 euros.

Face à l’exode de ses talents, l’Italie tente de renverser la vapeur, notamment par le biais de sa fiscalité. Et veut désormais concurrencer frontalement la Suisse, l’Espagne ou la Grande-Bretagne, s’agissant de l’accueil des riches étrangers.

C’est ainsi que la loi de finances 2017 prévoit une mesure particulièrement attractive. Il s’agit d’un impôt forfaitaire de 100.000 euros sur les revenus et gains réalisés en Italie ou à l’étranger. Une sorte de "flat tax" destinée à attirer les retraités aisés, les dirigeants d’entreprises ou encore des stars du sport ou de la musique…Seule condition: avoir résidé hors d’Italie au moins neuf ans lors des dix dernières années.

A noter qu’une clause permet également, pour les bénéficiaires, d’installer la résidence fiscale des membres de sa famille en Italie pour "seulement" 25.000 euros par tête. "On peut dire que pour les revenus supérieurs à un million d’euros par an, c’est une mesure très intéressante", indique Stefano Vignoli, fiscaliste au sein du cabinet Vignoli.

Exonération d'impôt de 50% sur les revenus professionnels

Autre mesure prise pour renforcer l’attractivité du pays : une exonération d’impôt de 50% sur l’activité professionnelle des travailleurs étrangers, qu’ils soient salariés ou indépendants. Un diplôme universitaire, obtenu dans un pays ayant une convention fiscale avec l’Italie, est requis. Ainsi que le transfert de la résidence fiscale en Italie. La mesure est valable au minimum deux ans et au maximum cinq ans.

Depuis la mise en œuvre de ces deux mesures, "il n’y a pas eu de mouvement significatif de l’étranger vers l’Italie", reconnaît Stefano Vignoli. Mais les autorités locales estiment qu’un millier de personnes pourraient franchir le pas en 2018.

Y.D.