BFM Business
International

L’avenir économique du Venezuela suspendu à la santé de Chavez

Hugo Chavez a mis en place un "socialisme du XXIe siècle", que les investisseurs sont impatients de voir disparaître

Hugo Chavez a mis en place un "socialisme du XXIe siècle", que les investisseurs sont impatients de voir disparaître - -

L’état de santé du président vénézuélien est sujet à caution. S’il devait abandonner le pouvoir, le pays pourrait rapidement basculer dans l’économie de marché.

Au Venezuela, l'état de santé d'Hugo Chavez inquiète la population, mais suscite un certain espoir chez les investisseurs. En 2012, la Bourse de Caracas a signé la meilleure performance des bourses mondiales. Le président réélu en octobre dernier, est censé prêter serment jeudi prochain. Si son état ne lui permet pas de le faire, il pourrait y avoir nouvelles élections. Avec une possible victoire de la droite et le début d'une transition économique.

L'indice de la Bourse du Venezuela a flambé de 300% en 2012. Même si les volumes sont faibles et rendent les cours particulièrement volatiles, le constat est là : les investisseurs reprennent confiance. Les bons du Trésor ont, eux, gagné 47% sur un an.

La droite pourrait remporter de potentielles nouvelles élections

En cas de nouvelles élections, l'adversaire de droite d'Hugo Chavez, Henrique Capriles, aurait de réelles chances de l'emporter. Et une transition économique semble désormais possible.

Depuis quatorze ans, Hugo Chavez a mis en place son "socialisme du XXIe siècle", avec des programmes sociaux financés par une gigantesque rente pétrolière. Mais pour continuer à exploiter son sous-sol, le Venezuela aurait aujourd'hui bien besoin du savoir-faire des compagnies pétrolières occidentales.

La fin de l'ère Chavez signerait également l'arrêt des nationalisations à tout va et la fin du contrôle des prix. Les investisseurs suivent donc avec attention l'état de santé du dirigeant. Et force est de constater qu'ils considèrent que sans lui, le marché vénézuélien et ses pétrodollars seraient beaucoup plus attractif...

Dorothée Balsan