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L'économie russe serait sortie de récession

Le PIB de la Russie pourrait enregistrer une baisse de 3,9%.

Le PIB de la Russie pourrait enregistrer une baisse de 3,9%. - Dmitri Serebryakov - AFP

Le ministre russe de l'Économie, Alexeï Oulioukaïev, estime "que la récession de l'économie russe est terminée". Il table sur un PIB en baisse de 3,9%.

La Russie aurait sorti la tête de l'eau. La récession frappant le pays à cause de la chute des cours du pétrole et des sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne serait finie.

"La récession de l'économie russe est terminée", a indiqué Alexeï Oulioukaïev, ministre de l'Économie, cité par les agences russes. Il a précisé néanmoins qu'au total sur l'année 2015, le produit intérieur brut était attendu en baisse de "3,9%, peut-être moins, 3,7%", après une croissance de 0,6% en 2014.

Selon l'agence des statistiques Rosstat, le produit intérieur brut a reculé de 4,1% au troisième trimestre par rapport à la même période un an plus tôt contre 4,6% au deuxième et 2,2% au premier. Mais Rosstat n'a pas publié d'estimation de l'évolution du PIB au troisième trimestre par rapport au deuxième. Or, c'est l'évolution d'un trimestre par rapport au précédent qui est généralement retenue pour définir une entrée ou une sortie de la récession. Certains économistes avaient déjà estimé que la baisse de 4,1% du PIB au troisième trimestre par rapport à un an plus tôt correspondait à une stabilisation, voire une petite progression par rapport au deuxième trimestre. 

Point bas en "juin-juillet"

Alexeï Oulioukaïev a estimé récemment que l'économie russe avait touché "le point bas de la récession en juin-juillet". Selon les chiffres disponibles sur le site de Rosstat, le PIB a commencé à baisser d'un trimestre sur l'autre au troisième trimestre 2014, le phénomène s'étant accéléré avec la brusque dépréciation du rouble de la fin de l'année dernière. Si l'activité économique semble se stabiliser, les perspectives de rebond rapide, comme cela avait été le cas après les crises de 1998 ou 2009, sont très incertaines. Les sanctions économiques des Occidentaux restent en vigueur et les prix du pétrole, principale source de revenus budgétaires du pays, ne remontent pas de manière significative.

Si la production donne des signes de redémarrage, la consommation des ménages, qui a subi sa pire chute en 15 ans à cause de l'envolée des prix, reste en berne, limitant les marges de manoeuvre. Le Fonds monétaire international comme la Banque mondiale estiment que le PIB de la Russie pourrait encore baisser légèrement l'année prochaine, tandis que le gouvernement russe espère un rebond de 0,7%.

D. L. avec AFP