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L’embarrassante proximité des Clinton avec Deutsche Bank

Bill et Hilary Clinton ont reçu près d'un million de dollars de la part de l'établissement allemand.

Bill et Hilary Clinton ont reçu près d'un million de dollars de la part de l'établissement allemand. - Joe Redle - AFP

Le couple a reçu près d’un million de dollars de la part de la banque allemande, actuellement aux prises avec la justice américaine pour son rôle dans la crise des subprimes.

Voilà un nouveau coup porté à l’image d’Hillary Clinton, qui s’efforce de s’ériger en défenseur des opprimés, victimes des abus de Wall Street et des banques. Car alors que Deutsche Bank négocie actuellement avec les autorités américaines, afin d’alléger une amende due à son rôle dans la crise des subprimes, les adversaires de la candidate démocrate ne se privent pas de rappeler les liens qui l’unissent à l’établissement allemand.

Entre 2012 et 2014, alors que les grandes banques -dont Deutsche Bank- se trouvaient déjà dans le collimateur des autorités américaines, Hillary Clinton a ainsi prononcé deux discours devant les clients du groupe, rapporte Le Figaro. Même chose pour Bill, son ex-président de mari. Le tout pour une somme totale de 955.000 dollars (850.000 euros). Et il ne s’agissait pas là d’argent destiné à la fondation Clinton, mais bien de rémunérations individuelles.

Deutsche Bank créancier de...Donald Trump

La candidate démocrate n’en était d’ailleurs pas à son coup d’essai, puisqu’elle avait déjà fourni ses services et son expertise à Goldman Sachs, l’un des géants controversés de la finance, pour près de 700.000 dollars (620.000 euros). Au total, Hillary Clinton a reçu près de 3 millions de dollars de la part d’établissements tels que Bank of America (qui a dépensé 17 milliards de dollars, soit 15,1 milliards d'euros, pour solder un litige lié aux subprimes), Morgan Stanley, ou UBS, selon Le Figaro.

Deutsche Bank, dont l’amende pourrait être ramenée à 5,4 milliards de dollars (4,8 milliards d'euros), ne devrait toutefois pas faire l’objet d’attaque trop virulente de la part de Donald Trump, l’adversaire républicain d’Hillary Clinton. L’établissement allemand est en effet créancier de la moitié de ses dettes, à hauteur de 300 millions d’euros.

Y.D.