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L'Europe alloue une nouvelle enveloppe pour l'exploration de Mars

L'exploration de Mars est une priorité pour l'Europe.

L'exploration de Mars est une priorité pour l'Europe. - Nasa - AFP

Afin de poursuivre l'exploitation de l'ISS et de financer la mission Exomars 2020, l'Europe va débloquer 1,4 milliard d'euros.

L'Europe va allouer une nouvelle enveloppe de 1,4 milliard d'euros à la poursuite de l'exploitation de l'ISS et à la mission ExoMars 2020, son projet d'exploration de la planète rouge, a annoncé vendredi à Lucerne (Suisse) l'Agence spatiale européenne (ESA).

Pour ces deux projets emblématiques, la station spatiale internationale (ISS) et l'exploration de Mars, "cela fait un budget d'environ 1,444 milliard" d'euros, a indiqué, lors d'une conférence de presse diffusée en ligne, Jan Woerner, directeur général de l'Agence spatiale européenne.

L'ESA allouera plus de 400 millions d'euros à ExoMars 2020 et consacrera environ 1 milliard pour prolonger l'exploitation de l'ISS. Cette annonce a été faite à l'issue de la conférence ministérielle de l'ESA, qui a réuni jeudi et vendredi les responsables des affaires spatiales des 22 États membres.

"Être à la pointe pour les années qui viennent"

La mission ExoMars 2020 prévoit l'envoi d'un robot mobile sur la planète rouge, à charge pour lui de forer le sol martien pour tenter de trouver des traces de vie passée. Elle a été précédée par la mission ExoMars 2016, qui s'est soldée le 19 octobre par la mise en orbite réussie de la sonde TGO, mais aussi par le crash, provoqué par un problème de logiciel de navigation, de l'atterrisseur test Schiaparelli à la surface de Mars.

Les ministres ont également décidé vendredi de poursuivre l'exploitation de la station spatiale internationale, un laboratoire de la taille d'un terrain de foot où l'astronaute français Thomas Pesquet vient de prendre ses quartiers pour les six prochains mois.

L'Europe rejoint ainsi les États-Unis, la Russie, le Japon et le Canada, qui avaient déjà décidé de prolonger l'utilisation de la station jusqu'en 2024. "L'Europe se donne les moyens d'être vraiment à la pointe (...) pour les années qui viennent au moment où émergent de nouveaux concurrents et des incertitudes", a commenté auprès de l'AFP Thierry Mandon, secrétaire d'État français en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Y.D. avec AFP