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L'ouragan Irma fait bondir le prix du jus d'orange

Le prix du jus d'orange s'envole.

Le prix du jus d'orange s'envole. - Joe Readle - AFP

L'ouragan, "potentiellement catastrophique" de catégorie 5, se rapproche des côtes de Floride. Cet État est le plus important producteur de jus d'orange aux États-Unis.

Après l'essence, le jus d'orange. Alors que les prix du carburant avaient bondi la semaine dernière au passage de la tempête Harvey au Texas, les cours du jus de l'agrume s'envolaient mardi à l'approche de l'ouragan Irma des côtes de Floride.

Selon le Centre américain des ouragans (NHC), Irma est devenu "un ouragan potentiellement catastrophique" de catégorie 5, la plus élevée dans la classification de ces phénomènes. Il menace les petites Antilles, Haïti et, aux États-Unis, la Floride. "Si nous ne connaissons pas le trajet exact d'Irma, des conséquences majeures sont potentiellement possibles et nous ne pouvons pas attendre pour prendre des actions de préparation" fortes, a déclaré le gouverneur de Floride, Rick Scott.

Or cet État est le plus important producteur de jus d'orange aux États-Unis. Résultat: le cours du jus d'orange congelé échangé sur la plateforme Inter Continental Exchange à New York a bondi. Le contrat pour livraison en novembre, le plus actif, a pris 6,23% mardi pour grimper à 1,45 dollar la livre, à son plus haut niveau pour le contrat le plus actif depuis mai. Il a grimpé de plus de 11% depuis mercredi dernier, quand sont apparus les premiers avertissements sérieux sur la trajectoire d'Irma.

Le coton également impacté

L'orange n'est pas le seul produit agricole concerné par Irma: la Floride accueille aussi des champs de coton. Aussi les cours de la fibre blanche cotée à New York, qui avaient déjà grimpé dans le sillage des inondations causées par la tempête Harvey dans les champs du Texas et du delta du Mississippi, a pris mardi 4,17%.

Les conséquences du passage d'Harvey sur les infrastructures pétrolières de la zone du Golfe du Mexique, les plateformes de production, les raffineries et les oléoducs, avaient surtout fait bondir le carburant. Le gallon d'essence (3,8 litres) pour livraison en septembre échangé sur le marché new-yorkais avait pris près de 30% entre le 25 et le 31 août. Il se repliait de 3,10% mardi.

D. L. avec AFP