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La BCE préparerait déjà la suppression des billets de 500 euros

Selon des « sources bancaires », Reuters précise que dès 2018, l’impression et la distribution de ces coupures dans les distributeurs et en agences s’arrêteront.

Selon des « sources bancaires », Reuters précise que dès 2018, l’impression et la distribution de ces coupures dans les distributeurs et en agences s’arrêteront. - Patrick Kovaric - AFP

"La BCE aurait la ferme intention de stopper la diffusion des coupures de 500 euros dès 2018. Selon une source citée par Reuters, la Banque Centrale aurait commencé à réduire leur impression et leur diffusion en Europe."

C’était une idée, c’est devenu un projet. Selon une information de Reuters révélée par La Tribune, la BCE aurait la ferme intention de faire disparaître les billets de 500 euros dès 2018. La Banque Centrale aurait même déjà commencé à réduire l’impression de ces coupures qui "serait utilisée par le banditisme et le terrorisme".

Selon des « sources bancaires », Reuters précise que dès 2018, l’impression et la distribution de ces coupures dans les distributeurs et en agences s’arrêteront. Quant à ceux qui en possèderont encore, pas de problème. Ils pourront échanger ces coupures dans leur banque sans limite de temps.

Pour le moment, cette information n’a pas été officiellement confirmée par les autorités bancaires, mais la décision pourrait être annoncée début mai "lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs".

La Bundesbank vole au secours de la coupure

En 2015, la BCE indiquait que ces coupures représentaient près d’un tiers de 1.000 milliards d’euros de billets en circulation alors que, toujours selon la banque centrale, 56% des Européens n’en n’auraient jamais vu la couleur.

En février dernier, Benoit Coeuré, membre français du directoire de la Banque centrale européenne, dévoilait déjà que l’avenir de cette coupure était compromis. "De mon point de vue, les arguments en faveur du maintien billet de 500 euros sont de moins en moins convaincants."

En Allemagne, la Budesbank a réagi il y a quelques semaines à l’éventualité de la disparition de ces coupures auxquelles les Allemands resteraient très attachés. Quant à l’argument qui soutient que ces coupures sont prisées par des organisations criminelles, Carl-Ludwig Thiele, membre du directoire de la banque centrale allemande, émet de sérieux doutes. Pour lui, difficile de croire que la disparition du billet de 500 euros les empêcherait de poursuivre leurs activités.

Pascal Samama