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La Chine tente-t-elle d'intimider les entreprises étrangères?

La Chine multiplie les enquêtes anti-dumping, et ses méthodes envers les entreprises étrangères inquiètent.

La Chine multiplie les enquêtes anti-dumping, et ses méthodes envers les entreprises étrangères inquiètent. - Carlos Barria - Reuters

La Chambre de commerce de l'Union Européenne en Chine s'inquiète, ce 14 août sur BFM Business, des nombreuses enquêtes anti-dumping de Pékin contre des entreprises étrangères, et des méthodes utilisées.

Cri d'alarme des groupes européens présents en Chine. La situation se complique depuis plusieurs mois avec la multiplication des enquêtes anti-monopole lancées par le gouvernement chinois, dont la dernière en date, annoncée mercredi 13 août par la presse locale, porte sur les entreprises étrangères de l'automobile.

La Chambre de commerce de l'Union Européenne en Chine s'inquiète très vivement des méthodes employées par l'administration chinoise. La manière dont sont menées ces enquêtes anti-trust en Chine qui interpelle. Elle évoque même des tactiques d'intimidation. "Les inspections ne doivent pas préjuger de l'issue de l'enquête et les entreprises visées doivent pouvoir se défendre pleinement", dit-elle.

Les avocats pas les bienvenus en audience

Plusieurs récits alarmants lui sont en effet parvenus sur les mises en garde des autorités chinoises. Les entreprises ont pour consigne de ne "pas remettre en cause les enquêtes". Quant aux avocats des constructeurs, ils ne sont pas les bienvenus aux audiences. De quoi forcer les victimes à accepter les amendes avant même la conclusion des investigations.

Les autorités chinoises se défendent. Ces enquêtes anti-monopole visent aussi les groupes publics et entreprises locales. Mais dans une toute autre mesure, selon la Chambre de commerce de l'UE en Chine.

Elle fait remarquer qu'à pratiques semblables, les firmes locales, elles, sont rarement inquiétées. "La communauté des affaires européennes se demande de plus en plus si les entreprises étrangères ne seraient pas visés de façon disproportionnée par les investigations".

Oriane Laromiguière