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Economie et Social

La croissance allemande est plus forte que prévu

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- - Armin Weigel - DPA - AFP

"Le PIB allemand a augmenté de 0,7% au premier trimestre, défiant les prédictions des analystes. Et encore une fois, l'Allemagne fait mieux que la France."

La locomotive allemande continue d'accélérer. L'Allemagne a en effet défié les attentes avec une hausse du PIB de 0,7% au premier trimestre. Les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset ne tablaient en effet que sur un chiffre de 0,5%.

Cette hausse du PIB est la plus forte depuis le 1er trimestre 2014 et dépasse celle de la France (+0,5%), annoncée il y a deux semaines par l'Insee.

Des moteurs internes

Dans le détail, La première économie européenne a surtout été tirée par sa demande intérieure lors du trimestre écoulé, a relevé Destatis dans un communiqué. La consommation des ménages, les dépenses publiques et les investissements privés (dans le bâtiment et les équipements notamment) ont augmenté par rapport au trimestre précédent. "En revanche, la croissance a été freinée par le commerce extérieur, car les importations ont grimpé plus vite que les exportations", a remarqué l'institution.

Un constat qui confirme la transition à l'oeuvre depuis quelques temps en Allemagne où la consommation intérieure, soutenue par un marché du travail en bonne santé, le chômage étant au plus bas depuis la Réunification du pays, prend progressivement le relais des exportations comme pilier de la croissance.

Si l'on compare sur un an, l'Allemagne a connu une croissance de 1,3% de son PIB entre janvier et mars, par rapport au premier trimestre 2015, a indiqué Destatis. Toutefois, la dynamique de croissance sera plus difficile à soutenir pour le reste de l'année 2016, ont prévenu la plupart des analystes en début de semaine, lorsqu'ils ont découvert les chiffres de la production industrielle.

Celle-ci a certes augmenté sur l'ensemble du trimestre, grâce à une forte hausse en janvier, mais a ralenti en février et en mars, ce qui fait craindre que le ralentissement de nombreux pays émergents, Chine, Russie et Brésil en tête, ne commence à peser sur l'Allemagne, très orientée vers l'export. Le gouvernement allemand attend cette année une croissance du PIB de 1,7%, et de 1,5% l'année prochaine. 

J.M. avec AFP