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La Fed met un terme à son programme de rachat d'actifs

La Fed stoppe son stimulus monétaire.

La Fed stoppe son stimulus monétaire. - Fed

Le programme de rachats d'actifs de la Réserve fédérale prend fin en octobre et la Fed reste confiante sur les perspectives de la reprise aux Etats-Unis.

Sans surprise, la banque centrale des Etats-Unis a annoncé ce 29 octobre qu'elle mettait un terme au soutien monétaire exceptionnel à l'économie américaine.

Le Comité monétaire de la Fed (FOMC), qui cite les "solides gains" sur le marché de l'emploi", va cesser comme attendu ses injections de liquidités, constituées d'achats de bons du Trésor notamment.

La banque centrale promet aussi de laisser les taux d'intérêt proches de zéro pendant "une période de temps considérable" mais ajoute que si les progrès de l'inflation et de l'emploi sont plus rapides, une première hausse des taux "pourrait intervenir plus tôt qu'anticipé".

1.600 milliards de dollars injectés

Détail nouveau dans son communiqué, le FOMC ne qualifie plus d'"importante" la sous-utilisation des ressources du marché de l'emploi. Celles-ci "diminuent progressivement", constate la Fed faisant référence aux nombreux emplois à temps partiels notamment. La Fed constate aussi que l'inflation continue de se tenir sous son objectif de 2%, notant l'influence des bas prix de l'énergie sur la faible augmentation des prix.

Comme attendu, le Comité "a décidé de conclure son programme d'achats d'actif ce mois-ci", selon le FOMC. Ces achats d'actifs avaient été réduits progressivement à 15 milliards de dollars mensuels. Depuis deux ans, la Fed a injecté quelque 1.600 milliards de dollars dans le système financier à travers ce troisième volet de politique monétaire ultra-accommodante.

Un seul membre du FOMC a voté contre cette décision, en la personne de Narayana Kocherlakota. Ce responsable, connu pour être du côté des "colombes", plus préoccupé par le chômage que par l'inflation, estime que la Fed devrait garder les taux bas pendant une période plus longue avant que l'inflation ne remonte vers l'objectif de 2%.

D. L. avec AFP