La Grèce appelle à un accord FMI-Allemagne sur sa dette
La Grèce veut ouvrir la voie à sa sortie de crise. Ce jeudi, elle a appelé le FMI et l'Allemagne à conclure un "compromis" sur l'allègement de sa dette publique, à l'occasion de la réunion annuelle du Fonds à Washington.
Athènes attend de cette réunion, à laquelle participeront vendredi et samedi les ministres des Finances de la zone euro, un "accord sur un cadre général" d'un allègement à moyen terme de sa dette publique, a déclaré dans un point de presse le porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos. "C'est au tour du FMI et de l'Allemagne de faire des concessions pour trouver un compromis", a-t-il ajouté.
Le Fonds monétaire international et l'Allemagne s'opposent depuis des mois sur la question de l'allègement de sa dette promise aux Grecs en échange de leurs efforts d'austérité. Le premier réclame un allègement substantiel pour participer financièrement au renflouement grec tandis que la seconde renvoie la question à après ses élections législatives fin 2017, tout en exigeant que le FMI verse son écot au programme de prêts à Athènes.
La poursuite du programme de redressement grec en ligne de mire
Un accord entre eux pour "déterminer autant que possible les mesures à moyen terme d'allègement de la dette" permettrait, selon Dimitris Tzanakopoulos, aux ministres des Finances de la zone euro d'avaliser lors de leur prochaine réunion du 22 mai la poursuite du programme de redressement grec. Cet épilogue, ajourné depuis des mois, ouvrirait la voie à un nouveau versement d'argent frais au pays avant juillet, quand il devra faire face à des échéances de 7 milliards, et à la préparation de son retour sur les marchés, prévu après août 2018.
Pour le préparer, les représentants des créanciers du pays (UE-BCE-FMI) est attendu à Athènes le 25 avril, a indiqué Dimitris Tzanakopoulos, une date que la Commission européenne n'a pas confirmée dans l'immédiat. Leur visite doit permettre de finaliser les nouvelles mesures, dont une 14ème baisse des retraites, que le gouvernement grec s'est engagé auprès de ses créanciers à mettre en place en 2019 et 2020. Le gouvernement entend les faire voter "durant la première quinzaine de mai", a précisé Dimitris Tzanakopoulos.