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La Grèce de Tsipras réussit son retour sur les marchés

La Grèce a réussi à lever 3 milliards d'euros

La Grèce a réussi à lever 3 milliards d'euros - ELEFTHERIOS ELIS / AFP

Pour la première fois depuis l'élection d'Alexis Tsipras, la Grèce a réussi à lever 3 milliards d'euros sur le marché obligataire.

Absente depuis trois ans sur le marché de la dette souveraine, la Grèce de Tsipras a réussi ce mardi son retour sur les marchés en levant trois milliards d'euros d'obligations à cinq ans avec un taux de rendement inférieur à la dernière opération en date. "Un succès absolu", s'est félicité le gouvernement. Le taux d'emprunt de 4,625%, est nettement plus bas que les 4,95% de l'obligation émise en avril 2014 par l'ancien gouvernement de coalition conservateurs-socialistes d'Antonis Samaras.

La demande pour cet emprunt, qui combinait à la fois l'émission de nouveaux titres et une opération d'échange de celui à cinq ans émis en 2014, a atteint au total 6,5 milliards d'euros. L'émission de 2014, réalisée dans des conditions différentes, avait cependant connu un plus vif engouement en attirant huit fois plus de demande que l'offre, de 3 milliards également.

Un test de confiance pour Athènes

L'opération de mardi, avait été qualifiée également de "test de confiance" par Athènes. Le pays n'a pas besoin actuellement de telles opérations puisqu'il bénéficie jusqu'en août 2018 de prêts internationaux à taux plus avantageux dans le cadre de son programme d'aide. Mais il est classique dans un tel cas, observait ce mois-ci le directeur du Mécanisme européen de Stabilité (MES) Klaus Regling, de faire quelques tentatives avant l'échéance.

Au pouvoir depuis janvier 2015, le gouvernement de gauche d'Alexis Tsipras espère profiter de ce retour sur les marchés, pour faire monter la popularité de son parti Syriza, deux ans exactement après que la Grèce a failli être éjectée de la zone euro. Alexis Tsipras a subi en effet une dégringolade importante dans les sondages ces deux dernières années, en raison de la poursuite de l'austérité, dictée par les créanciers du pays. 

S.B. avec AFP