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La Grèce n'a "pas une minute à perdre" pour tenir ses engagements

Le commissaire européen chargé de l'euro, Valdis Dombrovskis est attendu lundi à Athènes.

Le commissaire européen chargé de l'euro, Valdis Dombrovskis est attendu lundi à Athènes. - Thierry Charlier - AFP

Le commissaire européen chargé de l'euro, Valdis Dombrovskis, a rappelé que la mise en oeuvre par la Grèce de son programme de redressement acté en juillet, conditionne le versement d'une prochaine tranche de 2 milliards d'euros.

Le commissaire européen chargé de l'euro, Valdis Dombrovskis est attendu lundi à Athènes. Une visite qui doit lui permettre de rencontrer les ministres des Finances, Euclide Tsakalotos, de l'Économie, Georges Stathakis, et le Premier ministre de gauche, Alexis Tsipras afin de faire le point. Classé à Bruxelles dans le camp des durs envers la Grèce, il déjà fait savoir que le pays n'avait "pas une minute à perdre" pour appliquer le programme de redressement dicté par ses créanciers (UE et FMI), dans un entretien publié dimanche par le journal To Vima.

"La priorité immédiate est l'application du programme et le succès de la première évaluation" par les bailleurs de fonds du pays surendetté des mesures prises, ajoute le commissaire letton, alors que de premiers désaccords sont apparus entre les deux parties, à l'issue vendredi d'une visite à Athènes des représentants des créanciers.

Athènes refuse les saisies immobilières

Valdis Dombroskis rappelle que cette mise en oeuvre par la Grèce de ses engagements pris dans le cadre de l'accord du 13 juillet accordant un nouveau prêt au pays conditionne le versement d'une prochaine tranche de 2 milliards d'euros de l'enveloppe totale, 86 milliards sur trois ans.

Or, le Premier ministre Alexis Tsipras a confirmé vendredi le refus du pays de faciliter, dans la mesure réclamée par les créanciers, les saisies immobilières, dont sont actuellement protégés la majorité des ménages endettés. Le désaccord a surgi lors de la visite de mercredi à vendredi à Athènes du quartet des représentants de l'UE et du FMI venus faire un premier audit après la reconduction au pouvoir en septembre de l'équipe Tsipras.

Le commissaire européen se refuse à exclure catégoriquement la perspective d'un Grexit, frôlée en juillet. "Je suis convaincu qu'avec la mise en oeuvre fidèle des réformes et l'exploitation efficace des fonds communautaires (...), la Grèce peut être un membre prospère et à succès de la zone euro".

C.C. avec AFP