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La grogne des Berlinois contre les prix des loyers

Entre 10.000 et 25.000 personnes ont manifesté.

Entre 10.000 et 25.000 personnes ont manifesté. - Carsten Koall - AFP

C'est à Berlin que les prix de l'immobilier augmentent le plus au monde en ce moment. Ils ont bondi de 20,5% entre 2016 et 2017, et de 120% depuis 2004.

Entre 10.000 et 25.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté à Berlin pour dénoncer la "folie des loyers" dans les grandes villes d'Allemagne où le prix de l'immobilier grimpe en flèche Il s'agit de la plus importante manifestation contre la hausse des loyers, phénomène qui touche particulièrement Berlin, rappelle l'agence de presse DPA.

Répondant à l'appel de plus de 250 associations pour la "Résistance contre l'exclusion et la folie des loyers", les manifestants ont défilé dans les quartiers de Schnöneberg et de Kreuzberg, dans le centre de Berlin, munis de pancartes proclamant que "les locataires ne sont pas des citrons" ou scandant "quand les loyers augmentent, nous appelons à l'expropriation!", rapporte DPA.

Le symbole de la hausse fulgurante des loyers

Ils ont réclamé une plus forte régulation d'un marché du logement qui "favorise la spéculation et empêche la construction de logements". "Le droit à un logement, c'est quelque chose qui n'est plus accessible depuis longtemps pour beaucoup de gens", a dénoncé l'une des organisatrices Claudia Rische, citée dans un communiqué.

Longtemps bon marché, Berlin est devenue ces dernières années le symbole en Allemagne de la hausse fulgurante des loyers. Selon une étude publiée en début de semaine par la fondation allemande Hans-Böckler, il manque 1,9 million de logements abordables en Allemagne, dont 310.000 à Berlin.

Selon une autre étude menée par le cabinet de conseil britannique Knight Fox, c'est à Berlin que les prix de l'immobilier augmentent le plus au monde en ce moment, avec un bon de 20,5% entre 2016 et 2017. Depuis 2004, les prix ont ainsi augmenté de 120% dans la capitale allemande, qui reste toutefois moins chère que Londres ou Paris.

D. L. avec AFP