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La moitié de l'Afrique unie dans une même zone économique

Le centre des affaires de Johannesburg

Le centre des affaires de Johannesburg - Evan Bench - Flickr -CC

Les dirigeants de l'ensemble des pays de l'Est et du Sud du continent ont signé ce mercredi 10 juin un traité de libre-échange regroupant 26 Etats des 54 que compte l'Afrique.

Une espace économique regroupant plus de 600 millions d'habitants voit le jour. Ce mercredi 10 juin, les dirigeants de la plupart des pays d'Afrique de l'Est et du Sud ont signé un traité de libre-échange de sorte à faciliter la circulation des biens et services.

Cette zone tripartite de libre-échange (Tripartite Free Trade Area - TFTA), ou la "Tripartite", doit ainsi devenir un marché commun unissant 26 des 54 pays africains.

De fait, elle fusionne trois zones de libre-échange déjà existante à savoir à savoir la Comesa ("marché commun des Etats d'Afrique australe et de l'Est"), la Communauté d'Afrique de l'est (EAC) et la Communauté de développement d'Afrique Australe (SADC).

La 13e puissance économique mondiale

Ce qui englobe l'Afrique du Sud et l'Égypte, les deux économies les plus développées du continent, ainsi que des pays dynamiques comme l'Éthiopie, l'Angola, le Mozambique et le Kenya. Mais pas le Nigeria, premier PIB d'Afrique notamment grâce au pétrole.

Ce projet va concerner pas moins de 625 millions d'habitants, soit plus de la moitié du continent africain (1,1 milliard de personnes). En termes de puissance économique cette zone pèsera 1.000 milliards (900 millions d'euros) soit un peu moins du double du PIB belge. Ce qui lui permettrait de figurer comme la 13e puissance économique mondiale, entre le Mexique et l'Indonésie.

"L'objectif final est de permettre une circulation facile des marchandises entre les pays, sans taxes", a indiqué Peter Kiguta, directeur général de l'EAC.

En des termes plus prosaïques, un fabricant de stylos ou de produits électroménagers basé dans la TFTA doit pouvoir vendre facilement ses produits dans un autre pays de la zone, a-t-il expliqué.

L'accélération des échanges entre pays africain est un sujet qui revient sur le devant de la scène depuis la fin de la colonisation. Mais cet objectif se heurte notamment à l'insuffisance des infrastructures que connaissent les différents pays.

A l'heure actuelle, seulement 12% du commerce africain se fait au sein même du continent, contre 55% en Asie et 70% en Europe.

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J.M. avec AFP