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La Russie annonce de nouvelles représailles contre Kiev

Dmitri Medvedev a indiqué qu'aucun accord n'avait été trouvé pour empêcher l'extension de l'embargo à l'Ukraine.

Dmitri Medvedev a indiqué qu'aucun accord n'avait été trouvé pour empêcher l'extension de l'embargo à l'Ukraine. - YEKATERINA SHTUKINA - AFP

Alors que l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et l’Ukraine prendra effet le 1er janvier, Moscou va sanctionner son voisin d’un embargo alimentaire.

Bien que prévisible, la décision de Moscou pourrait raviver les tensions avec Kiev. Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a en effet confirmé lundi que l'embargo sur les produits alimentaires, déjà imposé aux pays occidentaux, serait étendu à l’Ukraine à partir du 1er janvier, date de l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange entre cette dernière et l'Union européenne.

"Je viens de signer le décret correspondant", a déclaré le chef du gouvernement, cité par les agences russes lors d'une réunion avec ses vice-Premiers ministres, au moment même où étaient prévus des pourparlers à Bruxelles censés pouvoir éviter une telle issue.

Des pourparlers prévus lundi

La Russie menaçait depuis des mois d'appliquer cette mesure de rétorsion, déjà imposée depuis l'été 2014 aux pays occidentaux qui la sanctionnent pour son implication dans la crise ukrainienne. Mais elle avait indiqué qu'elle ne le ferait qu'en cas d'échec des négociations menées depuis des mois entre Moscou, Kiev et Bruxelles concernant l'application de l'accord d'association Ukraine-UE.

Or, des pourparlers sont prévus ce lundi au niveau ministériel. "Dans la mesure où l'Ukraine a pris la décision d'appliquer (l'accord avec l'UE, ndlr) et qu'aucun accord n'a été trouvé, ces mesures (de rétorsion, ndlr) seront étendues à l'Ukraine", a affirmé Dmitri Medvedev. La semaine dernière, le président Vladimir Poutine avait en outre signé un décret excluant l'Ukraine de la zone de libre-échange liant depuis 2011 plusieurs pays de l'ex-URSS.

Y.D. avec AFP