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La Suisse échappe à la récession

Le secteur de l'horlogerie a notamment donné "des impulsions positives" au commerce de bien

Le secteur de l'horlogerie a notamment donné "des impulsions positives" au commerce de bien - Fabrice Coffrini - AFP

Le PIB helvétique a progressé de 2% au deuxième trimestre, selon le secrétariat d'Etat à l'Economie. Les exportations ont légèrement progressé.

Non la flambée du franc suisse n'aura pas eu raison de l'économie helvétique. Ce vendredi 28 août, le gouvernement a en effet indiqué que le PIB suisses avait progressé de 0,2% au deuxième trimestre par rapport au précédent trimestre, après un repli de 0,2% sur les trois premiers mois de l'année.

Ce qui permet donc à la Suisse d'échapper à la récession, étant donné que la définition statistique correspond à deux trimestres consécutifs de recul du PIB. La performance de l'économie helvétique a par ailleurs surpris les analystes qui s'attendaient, pour leur grande majorité, à un chiffre compris entre 0 et -3%, selon un sondage mené par l'agence suisse AWP.

La grande majorité des indicateurs est au vert. Ainsi les dépenses des ménages ont progressé de 0,3%. Les investissements en biens d'équipements ont connu une croissance soutenue (+1,5%). 

La contribution de l'horlogerie

Du côté de la balance commerciale, le secrétariat d'Etat à l'Economie suisse souligne que les exportations de biens et marchandises ont légèrement remonté la pente (+0,5%).

Vu que dans le même temps les importations ont reculé nettement (-3,6%), la contribution du commerce international est positive pour le PIB sur le deuxième trimestre. "Des impulsions positives ont été livrées par le secteur de l'horlogerie, bijouterie et instruments de précision et de la chimie-pharmacie", souligne le secrétariat.

La production de l'industrie manufacturière a elle connue une hausse de 0,8% de la valeur ajoutée . De nombreux observateurs avaient craint que la Suisse ne connaisse un nouveau ralentissement de son activité au deuxième trimestre en raison de la force du franc suisse qui s'est fortement réapprécié depuis le changement de cap dans la politique monétaire de sa banque centrale.

Le 15 janvier, la Banque nationale suisse (BNS) avait abandonné l'instrument qui limitait depuis plus de trois ans la hausse du franc suisse face à l'euro, ce qui avait entraîné une vive appréciation de la monnaie suisse et soulevé de vives inquiétudes dans les secteurs d'exportations.

J.M. avec AFP