BFM Business
International

Lagarde: "Nous continuons à être confrontés à une croissance mondiale trop faible"

Christine Lagarde s'inquiète de la croissance mondiale.

Christine Lagarde s'inquiète de la croissance mondiale. - Miguel Medina - AFP

Christine Lagarde, directrice générale du FMI, s'inquiète du peu de croissance mais surtout de son aspect inégalitaire.

La croissance mondiale a du plomb dans l'aile. "Restreindre le commerce et limiter l'ouverture économique conduira avec certitude à aggraver les perspectives de croissance mondiale, notamment pour les citoyens les plus vulnérables", a déclaré Christine Lagarde, directrice générale du FMI au moment où le protectionnisme a le vent en poupe en Europe et aux États-Unis. Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump, au coude à coude avec sa rivale démocrate Hillary Clinton, appelle à rétablir des barrières douanières tandis que le vote britannique en faveur du Brexit a réveillé les craintes d'un repli sur soi économique généralisé.

"Nous étoufferions un des principaux moteurs de la croissance"

"Si nous tournons le dos au commerce maintenant, nous étoufferions un des principaux moteurs de la croissance au moment même où l'économie mondiale a besoin de chaque nouvelle positive", a assuré Christine Lagarde à Chicago, une semaine avant l'ouverture à Washington de la réunion annuelle FMI-Banque mondiale.

La responsable a toutefois concédé que les gains du commerce et de la mondialisation devaient être mieux partagés. "Nous continuons à être confrontés à une croissance mondiale trop faible depuis trop longtemps et qui profite à trop peu de personnes", a détaillé Christine Lagarde.

Selon elle, les travailleurs qui ont souffert de la mondialisation doivent être aidés et la croissance doit, plus généralement, être "repensée" pour freiner la "montée des inégalités", particulièrement dans les pays riches. Le marasme économique actuel n'est certes pas comparable à la crise financière de 2008 mais il est plus "pernicieux" et pourrait s'avérer être très "toxique" pour le globe, a encore noté Christine Lagarde.

D. L. avec AFP