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L'apprentissage: solution au chômage des jeunes en Allemagne

En Allemagne, 83% des jeunes allemands en formation sont des apprentis.

En Allemagne, 83% des jeunes allemands en formation sont des apprentis. - -

Alors que nos voisins d'outre-Rhin éliront leurs députés dimanche 22 septembre, BFM Business continue à s'intéresser cette semaine aux caractéristiques de l'économie allemande. Ce jeudi: focus sur l'apprentissage.

Les Allemands élisent dimanche 22 septembre leurs représentants au Bundestag. Dans cette optique, BFM Business se penche toute la semaine sur différents aspects de l'économie allemande. Après le chômage partiel, les PME et le salaire minimum, on s'intéresse ce jeudi 19 septembre à l'apprentissage de l'autre côté du Rhin.

Le système scolaire allemand est, en effet,l’une des clefs de la réussite du pays, en raison de la valorisation de l'enseignement professionnel et notamment de l'apprentissage. L’Allemagne compte aujourd'hui 1,6 million d’apprentis, soit trois fois plus que la France (430 000). Du coup, 83% des jeunes Allemands en formation sont aujourd'hui des apprentis.

La France compte-t-elle beaucoup de Premier ministre ou de grand patron qui aient démarré leur carrière comme apprentis? L’Allemagne, elle, oui. A commencer par l’ancien chancelier Gerhard Schröder, qui a quitté l’école à 14 ans pour suivre une carrière de vendeur. Tout comme Jürgen Schrempp, l'ancien patron de Daimler.

Trois fois moins de jeunes chômeurs en Allemagne qu'en France

L’apprentissage est une voie naturelle en Allemagne, où après le CM2, les deux tiers des élèves sont orientés vers un enseignement professionnel.

La formation est directement pilotée par les entreprises, qui ne reçoivent pas d'incitations fiscales particulières, mais ne payent pas de taxe d'apprentissage. Elles forment les jeunes selon leurs besoins, si bien que 60 % des apprentis sont finalement embauchés par l'entreprise qui les a formés, selon l'Institut fédéral pour la formation professionnelle.

Une pratique qui permet à l'Allemagne de revendiquer un chômage des jeunes trois fois plus bas qu’en France : 6,2% pour les moins de 25 ans, contre près de 25% dans l'Hexagone. Mais, faible natalité oblige, le système est en crise.

Le pays anticipe une pénurie des moins de 30 ans d'ici quinze ans. Dans certaines régions déjà, il y a plus de postes à pourvoir que de candidatures. La Deutsche Bahn a même offert récemment une récompense de 500 euros à toute personne qui lui trouvait un jeune à recruter.

Delphine Liou