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Le FESF va-t-il demander un remboursement immédiat à la Grèce?

Le FESF a déclaré officiellement la Grèce en défaut de paiement ce vendredi.

Le FESF a déclaré officiellement la Grèce en défaut de paiement ce vendredi. - Patrick Hertzog - AFP

Le Fonds européen de stabilité financière, outil européen de solidarité, a déclaré officiellement la Grèce en défaut ce vendredi. Il pourrait dès lors réclamer un remboursement anticipé de ce qu'elle lui doit.

Le fonds européen de sauvetage financier, principal créancier de la Grèce, a déclaré vendredi la Grèce en défaut. Il a ajouté qu'il se réservait le droit de réclamer le remboursement anticipé de 130,9 milliards d'euros dus par Athènes après son défaut mardi sur une échéance de 1,6 milliard d'euros due au Fonds monétaire international.

Le conseil des gouverneurs du Fonds européen de stabilité financière a décidé de se réserver le droit d'agir ultérieurement sur les créances de la Grèce, écrit le FESF dans un communiqué.

Klaus Regling, le directeur exécutif du Fonds, a privilégié cette recommandation par rapport à deux autres possibilités: renoncer à ces créances ou en exiger le remboursement immédiat, ce qui aurait contraint les autres pays de la zone euro, contributeurs du FESF, à subir de lourdes pertes sur les prêts accordés à Grèce.

De graves conséquences pour la Grèce

"Cette possibilité d'un défaut est une source de profonde préoccupation", dit Klaus Regling, cité dans le communiqué. "Cela rompt l'engagement pris la Grèce d'honorer ses obligations financières à l'égard de tous ses créditeurs et cela ouvre la voie à de graves conséquences pour l'économie grecque et le peuple grec."

Le gouvernement grec et ses partenaires de la zone euro ne parviennent pas à s'entendre sur un ensemble de réformes destinées à redresser les finances publiques du pays en échange d'une nouvelle aide financière. Ce blocage, qui a empêché la prolongation d'un programme d'assistance financière arrivé à échéance mardi, aggrave la pénurie de liquidités de la Grèce et la menace à terme d'une sortie de la zone euro.

N.G. avec AFP