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Le Mercosur menace de suspendre le Venezuela

La situation sociale reste très tendue au Venezuela, où l'opposition réclame le départ de Maduro.

La situation sociale reste très tendue au Venezuela, où l'opposition réclame le départ de Maduro. - JUAN BARRETO - AFP

Les poids lourds du marché sud-américain, dont le Brésil et l'Argentine, ont décidé de ne pas transmettre la présidence de l'organisation au Venezuela, en proie à une grave crise politique.

Les pays fondateurs du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) ont décidé d'assumer conjointement la présidence de l'organisation, sans l'accorder au Venezuela, et ont menacé Caracas de suspension, a annoncé mercredi le ministère brésilien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une déclaration, signée par les chefs de la diplomatie des quatre pays, établit que la présidence semestrielle du marché commun sud-américain "ne sera pas transmise au Venezuela" mais sera assurée "en coordination" par Buenos Aires, Brasilia, Montevideo et Asuncion.

Maduro sous pression

Le gouvernement de Nicolas Maduro est menacé de voir le Venezuela, qui traverse une profonde crise politique, "suspendu du Mercosur" s'il ne se conforme pas aux "dispositions juridiques" de l'organisation.

Les quatre pays pourront "adopter les décisions nécessaires en matière économico-commerciale et sur d'autres sujets essentiels pour le fonctionnement du Mercosur", ainsi que dans "les négociations commerciales avec des pays tiers ou des ensembles de pays", ajoute la déclaration.

Le Venezuela devait assumer la présidence du Mercosur en juillet, succédant à l'Uruguay en application de l'ordre alphabétique imposant les présidences tournantes de l'organisation.

Caracas, admis en 2012 au sein du Mercosur, fondé en 1991, n'a jusqu'à présent ratifié qu'un nombre restreint des normes juridiques de l'organisation en matières commerciale et politique, et portant sur la gouvernance ou les droits de l'Homme.

Y.D. avec AFP