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Le Qatar va investir plus de 5 milliards d'euros au Royaume-Uni

La Qatar va investir au Royaume-Uni ces prochaines années.

La Qatar va investir au Royaume-Uni ces prochaines années. - Daniel LEAL-OLIVAS / AFP

Le Premier ministre du Qatar a affirmé que son pays investirait 5 milliards de livres au Royaume-Uni dans les cinq ans à venir. Une marque de confiance à l'égard des Britanniques qui s'apprêtent à vivre une période d'incertitudes en raison du Brexit.

Malgré le Brexit, le Qatar garde confiance dans l'économie britannique. Le Premier ministre Abdallah ben Nasser Al-Thani a annoncé ce lundi que son pays allait investir 5 milliards de livres (5,8 mds d'euros) au Royaume-Uni dans les trois à cinq années à venir, notamment dans les infrastructures et les services. Cette annonce, intervenue à Londres à l'occasion de la première journée d'un forum entre des responsables des deux pays, constitue une bonne nouvelle pour le Royaume-Uni au moment où il s'apprête à entamer des négociations incertaines sur le Brexit.

"Sur les trois à cinq années qui viennent, le Qatar va investir 5 milliards de livres dans l'économie britannique via divers fonds d'investissement et parties concernées au Qatar - ce qui s'ajoutera aux investissements réalisés avec succès au Royaume-Uni", a expliqué le Premier ministre qatari dans un communiqué.

Un investisseur déjà très présent 

Le Qatar a investi 40 milliards de livres (46 milliards d'euros) au Royaume-Uni ces dernières années. Parmi ses très nombreux actifs figurent la haute tour du Shard et une bonne partie du quartier d'affaires de Canary Wharf à Londres, ainsi que les magasins haut de gamme Harrods. "Nos investissements au Royaume-Uni seront concentrés sur l'énergie, l'infrastructure, l'immobilier, les services et d'autres secteurs", a ajouté cheikh Abdallah ben Nasser Al-Thani.

L'annonce d'investissements frais intervient à un bon moment pour les autorités britanniques, qui s'apprêtent à actionner mercredi l'article 50 du Traité de Lisbonne qui va donner le coup d'envoi de deux ans de négociations entre Londres et Bruxelles sur les conditions du Brexit. Cette période riche d'inconnues pourrait en effet faire réfléchir à deux fois un certain nombre d'entreprises avant d'investir dans le pays, préviennent nombre d'économistes.

Le ministre britannique du Commerce international, Liam Fox, a souligné lundi devant les responsables qataris que le Brexit constituait pourtant une chance de construire "un Royaume-Uni mondial", en multipliant les accords commerciaux et économiques au sens large avec des partenaires non-européens.

P.L avec AFP