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Le Royaume-Uni perd sa note AAA à cause du Brexit

La note du pays passe à AA.

La note du pays passe à AA. - AFP- Odd Andersen

Les agences de notation Standard and Poor's et Fitch ont privé le pays de la plus haute note de crédit, considérant que l'incertitude liée au Brexit va peser sur la croissance du Royaume-Uni.

Le Royaume-Uni a été sanctionné par des agences de notation lundi. Tout d'abord Standard and Poor's a dégradé de deux crans la note de la dette du pays, prenant acte du choix des électeurs britanniques de voir leur pays quitter l'Union européenne.

La note de la dette du pays passe de AAA, la meilleure possible, à AA, deux crans en-dessous, selon un communique de S&P, qui anticipe "un contexte politique moins prévisible, moins stable et moins efficace" dans les mois à venir. La nouvelle note est assortie d'une perspective négative, c'est-à-dire qu'elle pourrait être abaissée à nouveau. 

Des "problèmes constitutionnels"

La décision de S&P, l'une des trois grandes agences de notation mondiales aux côtés de Moody's et Fitch, "renvoie aussi aux risques de détérioration des conditions d'accès au marché" financier du Royaume-Uni, explique l'agence, ainsi qu'aux "problèmes constitutionnels" qui vont se poser, alors que l'Écosse pro-européenne envisage d'organiser un nouveau référendum sur son indépendance.

Fitch a elle aussi abaissé la note britannique, en prédisant un "ralentissement brutal" de la croissance dans le pays. La note de la dette britannique passe de AA+ à AA avec perspective négative, impliquant là encore qu'elle pourrait être encore abaissée dans les prochains mois.

Un ralentissement "brutal" de la croissance

"Fitch estime que l'incertitude qui suit le résultat du référendum va provoquer un ralentissement brutal à court terme de la croissance", a indiqué l'agence. Fitch cite également la possibilité d'un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Écosse comme un risque sérieux pour l'avenir.

Dès vendredi Moody's avait abaissé sa perspective sur la dette britannique, passée à "négative", prélude là aussi à un possible abaissement.

A.R. avec AFP