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L'emploi américain a résisté au mur budgétaire

Pour Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital, l'emploi américain est resté solide, en dépit du fiscal cliff

Pour Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital, l'emploi américain est resté solide, en dépit du fiscal cliff - -

Le chômage américain s’est maintenu à 7,8% de la population active, avec un ralentissement des créations d’emplois. Mais ces chiffres restent encourageants compte tenu du contexte tendu autour du "fiscal cliff".

En apparence, l’embellie sur le front de l’emploi américain commence à ralentir. Ce vendredi 4 janvier 2013, le département américain du Travail a publié les derniers chiffres des créations d’emploi, pour le mois de décembre 2012. Et la première économie mondiale a créé 155 000 postes sur le dernier mois de l’année. Un chiffre qui marque un ralentissement par rapport à novembre, où 161 000 emplois nets avaient été créés.

Ces 155 000 nouveaux emplois ne permettent pas au chômage américain de reculer. , même si ce chiffre est supérieur au consensus des analystes qui se situait à 152 000. Celui-ci reste, en effet, stable à 7,8%, par rapport au mois de novembre (dont le taux de chômage a été révisé à la hausse par le département du Travail, ce vendredi, de 7,7 à 7,8%).

Des bonnes surprises

Mais il convient de rappeler que décembre a été marqué par un contexte tendu pour les Etats-Unis en raison des atermoiements autour du fameux mur budgétaire ("fiscal cliff"). Tout au long de ce mois, les Républicains et les Démocrates ont échoué, maintes fois, à trouver un compromis pour éviter des hausses d’impôts conjugués à des coupes budgétaires automatiques, pour un total de 600 milliards de dollars. Ils ont finalement abouti à un accord à minima, le 2 janvier dernier.

Dans ce climat d’incertitude, l’économie américaine s'en sort bien. "S'il n’y avait pas eu le fiscal cliff, et les débats à venir autour du relèvement du plafond de la dette des Etats-Unis, il est probable que les créations d’emplois accéléreraient beaucoup plus rapidement", observe ainsi Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital, dans l’émission Intégrale Bourse de BFM Business.

Ce dernier relève deux "motifs de satisfaction", quelque peu cachés. Il note ainsi que le salaire horaire augmente, "ce qui signifie que la demande en main d’œuvre qualifiée s’accroît", et que la durée de la semaine de travail s’allonge, traduisant "un besoin de recruter".

"Ces deux chiffres n’ont pas l’air importants a priori, mais ils sont porteurs d’espoir pour l’avenir", estime Gregori Volokhine.

Julien Marion et BFM Business