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Les autorités britanniques enquêtent sur Facebook

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- - Leon Neal - AFP

Le régulateur chargé de la protection des données au Royaume-Uni a annoncé ce jeudi que Facebook faisait partie des 30 organisations sur lesquelles il enquête pour leur rôle supposé dans l'utilisation des datas à des fins politiques.

Le régulateur britannique chargé de la protection des données (ICO) a annoncé jeudi enquêter sur 30 organisations, dont le géant américain Facebook, pour leur utilisation de données personnelles à des fins politiques.

"Dans le cadre de mon enquête sur l'utilisation de données personnelles et d'analyses de données par des campagnes politiques, des partis, des réseaux sociaux et d'autres acteurs commerciaux, l'ICO mène une enquête sur 30 organisations, dont Facebook", a indiqué Elizabeth Denham, à la tête de l'Information Commissioner's Office, dans un communiqué.

Le régulateur avait déjà lancé en mars une enquête sur la firme britannique d'analystes de données et de communication stratégique Cambridge Analytica, accusée d'avoir récupéré à leur insu les données de millions d'utilisateurs de Facebook et de les avoir utilisées pour appuyer la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016. Il avait perquisitionné son siège londonien le 23 mars.

Facebook coopère avec l'ICO

Facebook a estimé à quelque 87 millions, contre 50 millions évoqués jusqu'ici, le nombre de ses membres dont les données personnelles ont pu être récupérées à leur insu. Il a affirmé avoir ignoré que les données récoltées via une application de tests psychologiques développée par un chercheur universitaire étaient utilisées à des fins politiques.

"L'ICO examine comment les données ont été récoltées par une application tierce sur Facebook et partagées avec Cambridge Analytica. Nous menons également une enquête plus large sur la manière dont les plateformes des médias sociaux ont été utilisées dans les campagnes politiques", a expliqué Elizabeth Denham.

"Facebook coopère avec nous", a-t-elle ajouté, se disant "satisfaite des changements" entrepris par le groupe. Mais "il est trop tôt pour dire si ceux-ci se conforment suffisamment à la loi", a-t-elle prévenu, soulignant que son enquête pourrait déboucher sur une "action coercitive". Elle a aussi indiqué qu'elle ferait des "recommandations de régulation".

N.G. avec AFP