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Les taxis obligés d'ouvrir la portière à leurs clients... à Montréal

Au-delà de l’uniforme à porter des portes à ouvrir, les chauffeurs de taxi devront également équiper leur véhicule d’une caméra de surveillance.

Au-delà de l’uniforme à porter des portes à ouvrir, les chauffeurs de taxi devront également équiper leur véhicule d’une caméra de surveillance. - Bull-Doser via Wikimedia Commons

Voté en début de semaine, le nouveau règlement encadrant l'activité de taxi à Montréal contient plusieurs mesures qui risquent de faire grincer des dents parmi les 4.400 chauffeurs de la deuxième ville du Canada.

À partir du 1er janvier prochain, les chauffeurs de taxi de Montréal seront obligés de descendre de véhicule pour ouvrir la portière à leurs clients, et tout ça, en uniforme! Voilà l’une des mesures phare du nouveau règlement encadrant l’industrie du taxi, que le conseil municipal de la ville a voté mardi 27 octobre, à 42 voix contre 19, selon La Presse.

Dans le détail, les 4.400 chauffeurs auront pour obligation de porter "un pantalon long noir ou une jupe noire, une blouse blanche ou un chandail blanc de type 'polo' avec des manches". Du 1er mai au 30 septembre, le bermuda noir sera autorisé, rapporte Radio Canada. L’ouverture des portes ne sera, elle, obligatoire que lorsque le client aura commandé son taxi par téléphone ou via une application. Cela vous rappelle quelque chose?

Rehausser l'image du taxi

Sans citer nommément les acteurs du VTC et leurs bonnes recettes, l’équipe du maire Denis Coderre justifie cette disposition par la nécessité d’améliorer l’image de Montréal: "Quand on utilise le service d’Air Canada, est-ce qu’il y a un code vestimentaire ou non? Nous sommes en train de rehausser l’image de cette industrie" a expliqué à Radio Canada Aref Salem, responsable des transports de la ville. Un avis loin d’être partagé par l’opposition, qui fustige des coûts et une pression supplémentaires sur les conducteurs, comme le déplore Craig Sauvé, le porte-parole de Projet Montréal.

Des amendes dissuasives

Au-delà de l’uniforme obligatoire et des portes à ouvrir, les chauffeurs de taxi devront également, dans un délai d’un an, équiper leur véhicule d’une caméra de surveillance et changer de voiture si celle-ci est trop vieille. Un fonds dédié devrait les aider à couvrir leurs investissements, rapporte Le Journal de Montréal.

Et gare à ceux qui ne respecteraient pas cette nouvelle disposition: le règlement prévoit d’infliger des amendes allant de 125 à 375 dollars canadiens, soit entre 85 et 255 euros. De quoi convaincre les plus récalcitrants.