Les entreprises françaises prêtes à partir à l'assaut du marché iranien
Dans les starting-blocks. Les entreprises françaises sont prêtes a lancer leurs opérations en Iran. C'est ce que l'agence de presse iranienne Fars retient en premier des propos mercredi de Laurent Fabius à Téhéran. Le chef de la diplomatie française a commencé a parler affaires avec le ministre iranien de l'industrie.
Laurent Fabius a annoncé qu'une délégation économique fera le déplacement en septembre. Cette fois, ses collègues à l'Agriculture et au Commerce extérieur seront du voyage. Plusieurs sociétés françaises ont, de toute façon, déjà réactivé leurs réseaux.
Engie, Doux, Peugeot sur la ligne de départ
Grérard Mestrallet, le PDG d'Engie (ex-GDF Suez) indique que son groupe s'intéresse au secteur gazier. Il rencontre depuis deux ans le ministre du pétrole. L'iran, c'est 18 % des réserves mondiales de gaz et de grands besoins d'investissements.
Dans une analyse pour Orient XXI, un ancien conseiller d'Engie assure que la France remplit l'ensemble des cases pour les satisfaire. Sachant aussi toute l'expertise complémentaire des français Veolia et Suez en matière de technologies dites propres. Les appels d'offres devraient se multiplier pour le traitement de l'eau, mais aussi les flottes d'avions, les services informatiques...
L'agro-alimentaire aussi se relance. Le volailler Doux, dont l'implantation remonte a l'époque du Shah, travaille sur des coopérations avec des entreprises locales.
Des contentieux à résoudre, les sanctions pas encore levées
Pour autant, tout ne va être oublié en l'espace de deux séjours ministériels. A cet égard, le cas de Peugeot reste incertain. Le PDG du constructeur Carlos Tavares annonce que sa marque "DS" va être distribuée avec un partenaire iranien. Et une douzaine de cadres ont été réinstallés en Iran. D'après l'agence Fars, ils travaillent à un accord sur des pièces détachées.
Avant les sanctions étrangères, Peugeot y assemblait des centaines de milliers de voitures. La chaîne d'information internationale iranienne précise qu'il reste a déterminer les "dommages" que la France a infligé a l'économie iranienne, du fait du départ de Peugeot il y a 3 ans. Une somme d'un milliard de dollars serait réclamée en compensations.
C'est ce type de gros contentieux qu'il va falloir résoudre. Et puis, le PDG d'Engie formule un dernier rappel: les sanctions ne sont pas encore levées.