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Les Français pour le maintien de la Grèce en zone euro en cas de victoire de Syriza

 Le leader de Syriza Alexis Tsipras veut remettre en question la politique d'austérité imposée par les créanciers du pays.

Le leader de Syriza Alexis Tsipras veut remettre en question la politique d'austérité imposée par les créanciers du pays. - Angelos Tzortzinis - AFP

Plus de 61% des Français souhaitent que le pays garde sa place au sein de l'Union européenne en cas de victoire ce dimanche du parti de gauche radical grec, selon un sondage BVA . Et ils sont 51% à souhaiter son maintien en zone euro.

Ce dimanche 25 janvier, se tiennent des élections législatives en Grèce. Un scrutin très surveillé en Europe, car le parti de gauche radicale Syriza, ultra-favori, veut mettre fin à la politique d'austérité. Son leader Alexis Tsipras a fait comprendre durant la campagne que, tout en respectant les institutions européennes proprement dites, et en n'ayant aucune intention de faire sortir le pays de la zone euro, il ne se considérerait pas tenu par les exigences de la "troïka" des créanciers (FMI, UE, BCE).

Une perspective qui ne remet pas en cause la présence de la Grèce au sein de l'Europe aux ayux des Français, selon un sondage BVA pour iTélé (1) publié samedi 24 janvier.

A la question de savoir s'ils souhaiteraient que la Grèce sorte de l'Union européenne "si le parti Syriza remportait les élections législatives de ce dimanche en Grèce", 61% des sondés ont répondu non, 33% oui. 6% ne se sont pas prononcés.

Quant à une sortie de la zone euro, une courte majorité de 51% a aussi répondu ne pas la souhaiter, contre 43%. 6% ne se sont pas prononcés. Si 79% des sympathisants de gauche ne souhaiteraient pas une sortie de la Grèce de l'UE en cas de victoire du parti mené par l'eurodéputé anti-austérité Alexis Tsipras, 49% des sympathisants de droite y seraient favorables, selon ce sondage.

Des conditions jugées trop sévères par les Français

Et si 73% des sympathisants de gauche ne souhaiteraient pas une sortie d'Athènes de la zone euro en cas de succès de Syriza, 58% des sympathisants de droite seraient pour.

Sur les conditions fixées à la Grèce par l'Union européenne pour recevoir son aide ces dernières années, 36% des Français ont jugé qu'elles ont été "trop sévères", 40% "juste comme il faut, ni trop ni pas assez sévères" et 20% "pas assez sévères". 4% des personnes interrogées ne se sont pas prononcées.

Priés de dire s'ils souhaiteraient qu'"en France, un parti comme Syriza en Grèce accède un jour au pouvoir", moins d'un sondé sur cinq (19%, avec 10% de "oui, tout à fait" et 9% de "oui, plutôt") a répondu oui, 79% optant pour le non (avec 57% de "non, pas du tout" et 22% de "non, plutôt pas). 2% ne se sont pas prononcés.

Si les sympathisants de droite rejettent très largement un tel scénario en France, ceux de gauche sont divisés. Alors que 85% des sympathisants socialistes ne souhaiteraient pas qu'un tel parti accède un jour au pouvoir en France, 93% de sympathisants plus à gauche (LO, NPA, PG, PCF) y seraient favorables. Les sympathisants d'Europe Ecologie-Les Verts sont partagés, entre 51% ne le souhaitant pas et 49% le souhaitant.

Globalement, seuls 12% des sondés pensent qu'un parti comme Syriza pourrait accéder un jour au pouvoir en France, contre 86% pensant le contraire (2% ne se sont pas prononcés).

(1) Sondage réalisé les 22 et 23 janvier auprès d'un échantillon de 1.125 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas), des Français contactés par téléphone puis interrogés via internet.

Suivez notre émission spéciale sur les élections législatives en Grèce sur BFM Business

De 20 à 21 heures, Stéphane Soumier animera une émission spéciale sur la Grèce et Benaouda Abdeddaim sera en duplex d'Athènes. En direct en studio, vous retrouverez Jean-Pierre Petit, Président des cahiers verts de l'économie, Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman, Jean-Louis Bourlanges, ancien député européen, Valérie Rabault, rapporteur général du budget, Christian Saint-Etienne économiste et Jean-Paul Betbèze, fondateur de Betbèze.

C.C. avec agences