Les Polonais sont les étrangers les plus nombreux au Royaume-Uni
La Pologne fournit désormais le contingent le plus nombreux d'étrangers résidents au Royaume-Uni. Selon les statistiques officielles britanniques (Office for national statistics), les résidents de nationalité polonaise étaient 916.000. Ils arrivent très loin devant les ressortissants d'Inde (362.000) et d'Irlande (332.000).
Cette première place des Polonais est confirmée par une autre statistique sur le pays d'origine des résidents britanniques. Ceux déclarant être nés en Inde (795.000) ou au Pakistan (503.000), sont dépassés par les immigrants nés en Pologne (831.000). Ceux-ci passent devant les natifs des Indes pour la première fois. Ils forment désormais la population originaire d'un pays étranger la plus importante, outre-Manche.
Cette présence massive des Polonais au Royaume-Uni est d'autant plus notable que le pays le plus peuplé d'Europe centrale n'a rejoint l'Union Européenne qu'en 2004. En 11 ans, le nombre des ressortissants de la Pologne établi outre-Manche a été multiplié par huit.
Parmi les résidents déclarant être natifs des autres pays de l'Union européenne, les plus représentés outre-Manche sont dans l'ordre, les Irlandais (382.000), les Allemands (286.000), les Roumains (220.000), les Italiens (162.000) et les Français (153.000). Le contingent des natifs de France recensé par les autorités britanniques représente l'équivalent d'une ville comme Dijon.
Ces statistiques ne font que confirmer la forte présence des immigrants de l'Union européenne vivant au Royaume-Uni. Cette réalité migratoire n'avait pas manqué d'être mise en avant par les partisans du Brexit. Leur victoire au référendum du 23 juin 2016 avait suscité des actes xénophobes anti-européens, condamnés par le Premier ministre de l'époque, David Cameron.
La présence polonaise outre-Manche avait été directement stigmatisée. Quelques jours après le vote favorable des britanniques au référendum sur le Brexit, fin juin 2016, le siège londonien d'une association culturelle polonaise avait été victime d'inscriptions racistes sur sa façade.