Et si l'Europe se passait du gaz russe?
Le ton monte entre Paris et Moscou. Laurent Fabius a menacé, le 17 mars, de suspendre les contrats de navire Mistral à la Russie. Les autorités Russes ont mis en garde, le lendemain, la France, lui demandant de ne pas nuire à sa réputation de partenaire fiable.
Côté Français, à la veille d'un Conseil Européen, le 20 mars, qui sera dominé par la situation en Ukraine, on imagine déjà un scénario concret où l'Europe se passerait du gaz russe.
Cette hypothèse est prise très au sérieux à l'Elysée. Le gaz russe représente 25% des besoins de l'Union Européenne. Un haut responsable européen affirme à BFM Business que l'Union regarde en ce moment comment inverser les flux énergétiques qui circulent traditionnellement d'Est en Ouest.
Des exportations en provenance des Etats-Unis
Tous les regards se tournent actuellement vers les Etats-Unis, et son gaz de schiste. A l'Elysée, on a déjà le schéma en tête: l'idée serait que l'administration américaine ouvre la voie à des licences qui permettent d'exporter massivement son gaz très bon marché.
Il faudrait pour cela développer des terminaux sur la côte Est et l'acheminer par bateau en Europe. Il en va de l'indépendance énergétique de l'Europe.
Dans l'entourage de François Hollande, on assume totalement l'éventuelle importation d'un gaz dont la technique d'extraction est toujours formellement interdite sur notre sol.