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Pierre Moscovici exclut tout nouveau plan de rigueur

Pierre Moscovici commente les mauvaises prévisions de croissance, en direct sur BFM Business.

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Le ministre de l’Économie et des Finances a répondu à la Commission européenne sur ses prévisions de croissance, vendredi 22 février. Gardant un certain optimisme, il a dessiné les contours des réformes à venir.

"Quand je me contemple je m’inquiète, quand je me compare, je me rassure". Pierre Moscovici, qui réagissait aux prévisions de croissance de la Commission européenne, vendredi 22 février, semble avoir repris à son compte la célèbre maxime de Talleyrand.

Depuis Bercy, le ministre de l’Economie et des Finances,accompagné de Jérôme Cahuzac, a "pris acte" des chiffres émanant de Bruxelles, mais aussi des "messages politiques qu’il faut lire correctement".

Il a ensuite tenu à souligner que les mauvaises prévisions de croissance n’étaient "pas un problème spécifique à la zone euro", ni, au sein de celle-ci "propre à la France, bien au contraire".

"Nous ne sommes pas en train de préparer un collectif budgétaire"

Pointant du doigt tour à tour "les errements du secteur financier" et "les erreurs de politique économique" du gouvernement précédent, le locataire de Bercy a ensuite tenu à rassurer les Français.

"Nous ne sommes pas en train de préparer un collectif budgétaire", a-t-il prévenu, "nous ne rajouterons pas de l’austérité à la récession". Avant de rappeler l’ensemble des mesures mises en place, engagées ou à venir.

Le pacte de compétitivité, bien sûr, mais aussi le Budget 2013 et ses 10 milliards d’économies de dépenses publiques. Ainsi que le contrat de génération, les emplois d’avenir, ou l’accord "crucial" du 11 janvier entre partenaires sociaux. "Nous avons un cap", a-t-il martelé, "et nous le tenons".

Rendez-vous le 15 avril

"Nous préparons activement l’avenir" , a-t-il ensuite clamé, citant ainsi le "financement de l’économie" : la création de la Banque publique d’investissement, la réforme bancaire, ou la nouvelle banque des collectivités.

Il a ensuite promis plusieurs "réformes structurelles" :

> Un projet de loi sur la consommation, en mars, pour renforcer le droit des consommateurs et donc leur pouvoir d’achat.

> Un projet de loi sur la réforme ferroviaire, au 1er semestre 2013.

> Un projet de loi dynamisation du secteur du logement en levant certaines contraintes qui pèsent sur la construction.

> Des "propositions dans le cadre du débat sur la transition énergétique, pour améliorer la compétitivité des entreprises dans le secteur de l'énergie"

"Tout ceci sera précisé dans le programme national de réforme , transmis le 15 avril, en même temps que le programme de stabilité au Parlement européen", a conclu Pierre Moscovici. C'est à cette date que celui-ci décidera d'un éventuel report de l'objectif des 3% de déficit à 2014.

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Yann Duvert