Solaire: Bruxelles choisit la confrontation avec la Chine
L'Union européenne a opté, à l'unanimité, pour la confrontation avec Pékin. La Commission européenne a annoncé officiellement, ce mardi 4 juin, sa décision de frapper de droits de douane les importations de panneaux de solaires en provenance de la Chine. Une décision dont les enjeux sont à la fois commerciaux et politiques.
Cette imposition sera être temporaire, pour six mois, et progressive. Dès jeudi, ces panneaux photovoltaïques seront taxés à 11,8%. Une imposition qui pourra atteindre 47,6%, si les négociations avec la Chine n'aboutissent pas à un accord.
Une Europe divisée sur le sujet
En prenant cette mesure, loin de faire l'unanimité au sein même de l'Union, Bruxelles cherche à protéger l'industrie photovoltaïque européenne d'une concurrence qu'elle juge déloyale. Le secteur a fait face à des faillites en série en Europe, incapable d'atteindre la compétitivité de groupes chinois soupçonnés d'être subventionnés par Pékin.
Alertés par plusieurs entreprises européennes du secteur, la Commission européenne a lancé une enquête sur d'éventuelles pratiques de dumping chinoises. Ses conclusions doivent être officialisées en décembre. Mais en attendant, l'institution a recommandé d'imposer des droits de douanes temporaires sur les panneaux solaires fabriqués en Chine.
Cette éventualité avait provoqué le débat entre pays membre de l'Union. L'Allemagne, pour qui la Chine constitue le troisième partenaire commercial, s'y était notamment opposée. A ce stade, l'avis des Etats-membres sur cette question n'était que consultatif. Mais à l'issue des six mois de sanctions, en décembre, la décision de les rendre pérennes leur reviendra.
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