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L'Union européenne adopte des sanctions économiques contre la Russie

Les représentants de l'Union européenne se sont mis d'accord sur de premières sanctions d'envergure visant la Russie.

Les représentants de l'Union européenne se sont mis d'accord sur de premières sanctions d'envergure visant la Russie. - -

Les représentants européens se sont mis d'accord, ce mardi 29 juillet, sur un paquet de sanctions visant la Russie et certains de ses ressortissants.

Comme pressenti, les différents représentants de l'Union européenne se sont mis d'accord, mardi 29 juillet, sur des sanctions économiques visant la Russie. Celles-ci concerne le secteur pétrolier, la Défense, les biens à double usage (civil et militaire) et les technologies sensibles, ont fait savoir des diplomates à Reuters. L'accord bloque également l'accès aux marchés financiers de l'UE.

"Un accord politique a été trouvé sur le paquet de sanctions économiques" au cours d'une réunion des ambassadeurs des 28 à Bruxelles, a simplement annoncé la porte-parole du service diplomatique de l'UE.

Quatre hommes d'affaires russes visés

L'UE a également décidé de bloquer les avoirs de quatre hommes d'affaires russes proche du président Poutine, accusé de bénéficier de l'annexion de la Crimée ou de soutenir activement la déstabilisation de l'Est de l'Ukraine. Elle va aussi sanctionner trois sociétés, dont une banque, sur la base des mêmes accusations.

Les identités des personnes et des entités sanctionnées seront aussi publiées au Journal Officiel de l'UE. La liste noire comprend déjà 87 personnes et 20 entités interdites de visas et dont les avoirs dans l'UE sont gelés.

Faire pression sur Poutine

L'objectif de ces sanctions a été confirmé lundi par les dirigeants français François Hollande, américain Barack Obama, allemand Angela Merkel, britannique David Cameron et italien Matteo Renzi: faire pression sur le président russe pour qu'il fasse fermer la frontière russo-ukrainienne afin d'empêcher les fournitures d'armements aux séparatistes en Ukraine et les amener à négocier avec le pouvoir à Kiev.

Les Européens veulent également sanctionner l'annexion de la Crimée en empêchant les investissements dans certains secteurs en Crimée et à Sébastopol, notamment la construction, les transports, les télécommunications et l'énergie, a précisé à l'AFP une source européenne proche des négociations.

C'est la première fois que l'Union européenne s'attaque aux milieux d'affaires proches du pouvoir en Russie et c'est un signal très clair de sa détermination à réagir pour sanctionner les opérations de déstabilisation en Ukraine, a-t-on souligné.

Y. D .avec agences