Macron souhaite toujours un allègement de la dette grecque

Lors d'un entretien avec Alexis Tsipras ce lundi, le chef de l'État a réaffirmé sa volonté de trouver un accord pour alléger le fardeau de la dette grecque.

Emmanuel Macron a réaffirmé ce lundi au Premier ministre grec Alexis Tsipras, lors d'un entretien téléphonique, vouloir "trouver un accord prochainement pour alléger dans la durée le poids de la dette grecque", a indiqué l'entourage du président.

"Telle est la feuille de route du ministre de l'Économie, Bruno le Maire, qui participe aujourd'hui à l'Eurogroupe à Bruxelles", a ajouté l'Elysée.

Les créanciers de la Grèce espèrent s'entendre ce lundi sur un allègement de la dette grecque et le déblocage de nouveaux prêts, Athènes ayant en contrepartie adopté des mesures d'austérité.

Un tel accord, attendu depuis des mois, écarterait le spectre renaissant d'un "Grexit", et serait donc un soulagement pour la zone euro.

"Très près d'un accord global"

Emmanuel Macron avait déjà pendant la campagne électorale affirmé qu'il se battrait pour obtenir une restructuration de la dette grecque. "Pourquoi? Parce que le système est aujourd'hui intenable. Il faut mettre les verrous, les sécurités, trouver un accord collectif, mais nous savons de toute façon tous qu'il faudra en venir là", avait-il dit à Mediapart. 

"Je pense qu'on est très près en réalité d'un accord global" sur ce dossier, a pour sa part affirmé dimanche sur France Inter le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

Outre les 19 ministres des Finances, la réunion de lundi comprend le Fonds monétaire international (FMI), impliqué dans le troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros accordé à Athènes en juillet 2015. 

Ce plan patine depuis des mois, les créanciers ne parvenant pas à s'entendre sur la capacité du pays à faire face à sa dette publique (179% du PIB).

Soumise à une stricte austérité depuis l'éclosion de la crise de la dette en 2010, la Grèce peine à sortir de la récession.

Y.D. avec AFP