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Merkel veut que les multinationales paient plus d'impôts

Angela Merkel est en lice pour un 4ème mandat.

Angela Merkel est en lice pour un 4ème mandat. - Tobias Schwarz - AFP

La chancelière allemande a plaidé pour que les grands groupes internationaux n'échappent plus à l'impôt grâce à certains montages fiscaux.

La chancelière allemande Angela Merkel a plaidé mardi pour que les grands groupes internationaux n'échappent pas à l'impôt grâce à des montages avantageux pour eux, dans un discours devant son parti conservateur.

"Les gens attendent avec raison que les grandes entreprises internationales paient aussi des impôts", a-t-elle affirmé devant la CDU réunie en congrès à Essen pour lancer la campagne en vue des élections législatives allemandes de 2017.

"Le monde a-t-il vraiment compris les leçons du passé, ou bien a-t-il déjà tout oublié ? (...) certains ne comprennent toujours pas que les gens qui payent chaque année honnêtement leurs impôts se détournent du système politique lorsque les grandes entreprises ne respectent pas leurs obligations", a-t-elle martelé.

Cache-cache avec les impôts

Selon elle, "le jeu de cache-cache avec les impôts" entraîne de l'insécurité dans le monde, tout comme les efforts de certains acteurs d'assouplir les réglementations imposées après la crise financière de 2008-2009, alors que le président élu américain Donald Trump n'a pas caché son souhait de revenir sur la régulation financière mise en place par l'administration de Barack Obama.

Dans ce discours de campagne, Angela Merkel n'a cependant pas avancé de propositions concrètes pour répondre à ces défis, alors que divers scandales financiers et fiscaux ont touché ces dernières années de grands groupes allemands, à l'instar du géant de la banque Deutsche Bank qui risque une amende monstre aux Etats-Unis pour son rôle dans la crise de 2008.

Mais Angela Merkel a promis mardi qu'il n'y aurait pas, si elle était réélue en 2017, d'augmentations de taxes pour les PME, ni de hausse de l'impôt sur la succession, ni d'impôt sur la fortune, autant de thèmes chers à sa base électorale. 

Y.D. avec AFP