Moscovici: "l'UE est face à un défi existentiel"
"Nous sommes dans une crise qui est multiforme". C'est ce qu'a affirmé Pierre Moscovici, commissaire aux Affaires économiques, invité de l'émission "C politique", sur France 5. "Il y a la crise des réfugiés, il y a la menace du Brexit, il y a la crise grecque qui continue, même si on est quand même en train d'en sortir... Tout ça, ça fait en effet beaucoup", a-t-il ajouté. Selon le commissaire européen, "l'idée selon laquelle l'Europe est en train de mourir est une idée fausse", mais l'UE "est face à un défi existentiel comme elle n'en a jamais connu".
"La montée des euroscepticismes, la montée des nationalismes, la montée des populismes menace l'Europe telle que nous la connaissons", a-t-il ajouté, assurant que l'Europe, dans ce contexte, devait "aller de l'avant". "La réponse ne peut être qu'européenne (...) Si l'Europe se défait, si nous revenons au chacun pour soi, à ce moment-là, ce n'est pas seulement l'Europe qui est morte, c'est chacun de nos pays qui sera affaibli", a-t-il martelé.
Le risque de Brexit
Interrogé sur une éventuelle victoire des pro-Brexit au référendum britannique sur le maintien de Londres au sein de l'Union européenne, l'ancien ministre de l'Économie français a reconnu qu"un départ du Royaume-Uni serait un signe de défiance". "S'il y avait demain un non, à ce moment-là, la dynamique qui a été celle de l'Europe s'inverserait", a poursuivi le commissaire européen, rappelant que "jamais personne" n'avait quitté l'UE.
"Pour nous il n'y a qu'un scénario, c'est celui qui a été validé par le Conseil européen", permettant le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. "Il faut être concentré sur ce seul objectif (...) Il ne nous appartient en rien de faire un scénario catastrophe", a-t-il dit.