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Moscovici: "l'UE est face à un défi existentiel"

Pierre Moscovici met en garde contre les crises que doit affronter l'Europe.

Pierre Moscovici met en garde contre les crises que doit affronter l'Europe. - Emmanuel Dunand - AFP

Le commissaire européen aux Affaires économiques estime que l'Europe se trouve dans "une crise multiforme". Il cite notamment la crise des migrants, la montée des populismes et le risque de Brexit.

"Nous sommes dans une crise qui est multiforme". C'est ce qu'a affirmé Pierre Moscovici, commissaire aux Affaires économiques, invité de l'émission "C politique", sur France 5. "Il y a la crise des réfugiés, il y a la menace du Brexit, il y a la crise grecque qui continue, même si on est quand même en train d'en sortir... Tout ça, ça fait en effet beaucoup", a-t-il ajouté. Selon le commissaire européen, "l'idée selon laquelle l'Europe est en train de mourir est une idée fausse", mais l'UE "est face à un défi existentiel comme elle n'en a jamais connu".

"La montée des euroscepticismes, la montée des nationalismes, la montée des populismes menace l'Europe telle que nous la connaissons", a-t-il ajouté, assurant que l'Europe, dans ce contexte, devait "aller de l'avant". "La réponse ne peut être qu'européenne (...) Si l'Europe se défait, si nous revenons au chacun pour soi, à ce moment-là, ce n'est pas seulement l'Europe qui est morte, c'est chacun de nos pays qui sera affaibli", a-t-il martelé.

Le risque de Brexit 

Interrogé sur une éventuelle victoire des pro-Brexit au référendum britannique sur le maintien de Londres au sein de l'Union européenne, l'ancien ministre de l'Économie français a reconnu qu"un départ du Royaume-Uni serait un signe de défiance". "S'il y avait demain un non, à ce moment-là, la dynamique qui a été celle de l'Europe s'inverserait", a poursuivi le commissaire européen, rappelant que "jamais personne" n'avait quitté l'UE.

"Pour nous il n'y a qu'un scénario, c'est celui qui a été validé par le Conseil européen", permettant le maintien du Royaume-Uni dans l'UE. "Il faut être concentré sur ce seul objectif (...) Il ne nous appartient en rien de faire un scénario catastrophe", a-t-il dit.

D. L. avec AFP