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Mistral: Hollande prendra sa décision "dans les prochaines semaines"

Vue aérienne du "Vladivostok", l'un des deux navires de guerre Mistral que la France refuse de livrer à la Russie, à Saint-Nazaire, le 20 décembre 2014.

Vue aérienne du "Vladivostok", l'un des deux navires de guerre Mistral que la France refuse de livrer à la Russie, à Saint-Nazaire, le 20 décembre 2014. - Jean-Sébastien Evrard - AFP

La livraison de deux navires de guerre Mistral à la Russie, qui devait initialement intervenir fin 2014 et courant 2015, a été reportée jusqu'à nouvel ordre en raison du rôle de Moscou dans le conflit ukrainien.

Il n'a pas encore tranché. François Hollande prendra "dans les prochaines semaines" sa décision concernant la livraison à la Russie des navires Mistral, a-t-il indiqué lundi soir lors d'un dîner avec l'association de la presse présidentielle.

"Nous sommes dans des obligations contractuelles", a rappelé le chef de l'Etat à propos de la livraison à la Russie de ces deux bâtiments de projection et de commandement (BPC), suspendue en raison de la crise ukrainienne.

"Nous sommes dans cette discussion qui se prolonge (avec la Russie, ndlr) et qui renverra forcément à une décision que j'aurai à prendre et que je prendrai dans les prochaines semaines", a-t-il annoncé.

Vente estimée à environ 1,2 milliard d'euros

Le premier des deux navires de guerre, le "Vladivostok", devait être initialement remis à Moscou à la mi-novembre 2014, tandis que le second, le "Sébastopol", devait théoriquement être livré à la Russie à l'automne 2015. Paris avait annoncé fin novembre le report "jusqu'à nouvel ordre" de la livraison du "Vladivostok", compte tenu du rôle de la Russie dans le conflit en Ukraine. Mais la situation s'est dégradée et la France étudie désormais les différentes options possibles concernant le sort des deux navires militaires.

Selon un média russe, la France aurait proposé à la Russie de résilier officiellement le contrat portant sur la livraison des Mistral en remboursant 785 millions d'euros déjà versés, à condition de pouvoir réexporter les navires de guerre.

La vente à la Russie de deux Mistral, conclue en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait été évaluée à environ 1,2 milliard d'euros. Ces BPC sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères, des chars ou accueillir un état-major embarqué.

V.R. avec AFP