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Négociations commerciales USA - UE: Paris seule contre tous

La France n'est soutenue ni par l'Allemagne, ni par la Commission européenne, dans sa volonté de retarder les négociations commerciales avec les Etats-Unis.

La France n'est soutenue ni par l'Allemagne, ni par la Commission européenne, dans sa volonté de retarder les négociations commerciales avec les Etats-Unis. - -

La présidence française déclare, ce mercredi 3 juillet, vouloir repousser les négociations commerciales à venir avec les Etats-Unis. La chancellerie allemande indique, elle, soutenir le démarrage de ces pourparlers.

Les dirigeants français et allemand ont beau être réunis à Berlin, ce mercredi 3 juillet, pour évoquer le chômage des jeunes en Europe, ils ne parviennent décidément pas à parler d'une voix commune.

Sur l'accord commercial censé être discuté la semaine prochaine avec les Etats-Unis, Paris cherche du soutien après avoir agi en franc-tireur, mais n'en trouve pas, surtout pas du côté de Berlin.

La porte-parole de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé ce mercredi qu'il serait "sage" de suspendre pendant 15 jours les négociations commerciales qui doivent s'ouvrir avec les Etats-Unis la semaine prochaine. Une manière de contraindre Washington à coopérer après le scandale Prism, vaste programme d'espionnage des institutions européennes.

La France, cible de l'espionnage de la NSA

Quelques minutes après, le porte-parole d'Angela Merkel a déclaré que cette dernière soutenait le démarrage de ces négociations, qui doivent mener à la mise en place d'un accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis.

La semaine dernière déjà, François Hollande avait menacé, de manière unilatérale, la présidence américaine de ne pas ouvrir ces discussions si les Américains ne cessaient pas immédiatement leur surveillance illicite. Puis mardi, il a réclamé une position européenne commune sur cette affaire, ce à quoi la Commission européenne a répondu que ces négociations ne seraient pas retardées.

La France était, selon l'ancien consultant de la NSA à l'origine des fuites sur ce scandale d'espionnage, une des 38 "cibles" des services secrets outre-Atlantique.

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Nina Godart