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Le nouveau président chinois déclare la guerre à la corruption

Xi Jinping, le nouveau président chinois, veut éradiquer la corruption dans les rangs du gouvernement et du parti communiste.

Xi Jinping, le nouveau président chinois, veut éradiquer la corruption dans les rangs du gouvernement et du parti communiste. - -

Xi Jinping, élu président de la Chine populaire ce jeudi 14 mars, fait de la lutte contre la corruption des officiels chinois une priorité. Premier pas en ce sens : il démantèle le ministère des chemins de fer.

Xi Jinping est officiellement devenu le président de Chine populaire ce 14 mars. Depuis son arrivée à la tête du parti communiste chinois, en novembre dernier, il a fait de la lutte contre la corruption un de ses chantiers prioritaires. Sur le terrain, les premiers résultats sont déjà visibles.

Ainsi, les fonctionnaires ont dû changer leur mode de vie. Les notes de frais pour régler les dépenses de divertissement, c'est terminé. Et certains en subissent les premières conséquences : les restaurants, hôtels et karaokés où les officiels avaient leurs habitudes voient leur fréquentation chuter. Le cours de l'action du Maotai, l'alcool préféré des dirigeants, a lui perdu 17% en bourse en quatre mois ! Très exactement, depuis l'élection de Xi Jinping comme chef du parti communiste chinois…

Les chemins de fer, symbole de la corruption

Le nouveau président veut réussir là où Hu Jintao a échoué: rendre ses équipes plus exemplaires. Et réformer l'administration, en commençant par les ministères les plus corrompus. Celui des chemins de fer par exemple, est en première ligne.

Il y a deux ans, la collision entre deux trains à grande vitesse avait scandalisé le grand public. Il avait révélé que les appels d'offre avaient été attribués de manière opaque, dans le souci d’aller vite, au détriment de la sécurité. L’ancien ministre des chemins de fer, Liu Zhijun, avait été démis de ses fonctions en février 2011 pour cette raison.

Le ministère sera désormais divisé en deux, la gestion commerciale d'un côté, le développement du réseau de l'autre. Pour séparer, un minimum, les affaires de la politique.

Dorothée Balsan