BFM Business
Economie et Social

Nouveau recul du chômage en Espagne

Des Espagnols font la queue devant une agence du Pôle emploi espagnol, à Madrid, le 2 décembre 2014.

Des Espagnols font la queue devant une agence du Pôle emploi espagnol, à Madrid, le 2 décembre 2014. - Sébastien Berda - AFP

Le nombre d'Espagnols inscrits au chômage a reculé en juillet pour le sixième mois consécutif. Tous les secteurs bénéficient de cette embellie mais le pays n'a pas encore retrouvé ses niveaux d'activité d'avant crise.

L'Espagne est-elle en train de réaliser un petit miracle économique? Selon des données publiées mardi 4 août par le ministère du Travail, le nombre d'Espagnols inscrits au chômage a de nouveau reculé en juillet. Avec 74.000 demandeurs d'emploi en moins, on peut parler d'une baisse importante le mois dernier, et c'est le sixième mois consécutif de baisse.

Depuis le mois de janvier, près de 400.000 Espagnols ont retrouvé du travail. Tous les secteurs bénéficient de cette embellie. Même la construction recommence à embaucher. La saison touristique, aussi, contribue à l'éclaircie.

Tous les signaux au vert

Il y a quelques jours, les chiffres de la croissance espagnole étaient déjà encourageants. Le gouvernement mise d'ailleurs sur une augmentation de 3,3% cette année.

Alors certes, le pays revient de loin. Même en baisse, le chômage est encore très élevé. L'Espagne n'a pas encore retrouvé ses niveaux d'activité d'avant crise. Et la reprise peut être précaire pour une partie de la population. Si l'emploi repart, il y a un prix à payer. Les emplois retrouvés sont souvent plus courts et moins bien rémunérés.

Mais on peut dire que le pays est sur la bonne voie. Exportations, consommation, inflation... Tous les signaux sont au vert. Après la sortie de la récession, c'est le temps de la reprise. Les Espagnols ont dû se serrer la ceinture pendant cinq ans mais les efforts commencent à payer. Et c'est précisément parce que le gouvernement espagnol a lâché un peu de lest sur sa politique d'austérité que l'économie repart.

Isabelle Gollentz