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Panama papers: le cabinet au coeur du scandale a été piraté

Le cabinet Mossack Fonseca est au coeur des Panama papers

Le cabinet Mossack Fonseca est au coeur des Panama papers - Rodrigo Arangua - AFP

"Mossack Fonseca a indiqué mardi 5 avril avoir été "piraté depuis des serveurs étrangers". Le cabinet a porté plainte."

Mossack Fonseca commence à faire les frais de sa mauvaise publicité liée aux Panama papers. Le cabinet d'avocat panaméen au coeur de ce vaste scandale a ainsi indiqué mardi avoir été victime d'un piratage informatique opéré depuis des serveurs étrangers.

"Nous avons un rapport technique qui dit que nous avons été piratés depuis des serveurs étrangers", a déclaré à l'AFP Ramon Fonseca Mora, directeur et cofondateur du cabinet, en précisant avoir lundi "déposé plainte auprès du parquet".

"Le seul crime commis"

"Personne ne parle du piratage" dans la presse qui abonde depuis deux jours sur les révélations, s'offusque-t-il, alors que "c'est le seul crime qui a été commis", selon lui. Il s'indigne également que les révélations sur les 11,5 millions de documents extraits du système informatique de son cabinet se concentrent sur ses clients les plus célèbres, au mépris du respect de la vie privée.

"Nous ne comprenons pas. Le monde est déjà en train d'accepter que la vie privée n'est pas un droit de l'homme", a-t-il commenté. La déclaration de Ramon Fonseca Mora intervient deux jours après la révélation par des journaux du monde entier du scandale d'évasion fiscale dit des "Panama papers", basée sur quelque 11,5 millions de documents provenant du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca.

L'enquête lève le voile sur un vaste système d'évasion fiscale impliquant hauts responsables politiques, sportifs ou milliardaires.

Passe d'armes entre l'OCDE et le Panama

Mardi, le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, a qualifié le Panama de "dernier grand bastion" de l'off-shore. Dans la soirée, le gouvernement du pays a répliqué via Luis Miguel Hincapié, le vice-ministre des Affaires étrangères, qui a parlé d'affirmations "injustes et discriminatoires".

J.M. avec AFP