Paradis fiscaux: le Luxembourg s'en prend au Royaume-Uni
Après avoir donné des gages de bonne volonté vis-à-vis de Bruxelles concernant la lutte contre les paradis fiscaux, le Luxembourg passe à l’offensive. Son ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a ainsi déclaré, lundi 15 avril, qu’il espérait que le Royaume-Uni serait traité "aussi fermement" que le Luxembourg a pu l’être.
"J'espère que, dans la lutte contre les véritables paradis fiscaux, on agira aussi fermement qu'on l'a fait pour les petits pays de l'Union européenne", a-t-il estimé au cours d'une conférence de presse à Vienne avec son homologue autrichien, le conservateur Michael Spindelegger.
A propos des îles anglo-normandes, Jean Asselborn a notamment regretté qu'on discute avec Londres seulement "entre quatre yeux", se déclarant favorable à la transparence sur ce sujet.
L'Autriche isolée au sein de l'Union européenne
"Ni l'Autriche, ni le Luxembourg ne sont des paradis fiscaux", a une nouvelle fois martelé le chef de la diplomatie luxembourgeoise, précisant qu'il était favorable à ce que l'Autriche et son pays aillent dans le même sens sur la levée du secret bancaire.
"Nous souhaitons rester avec un partenaire, qui a partagé la même position pendant longtemps", a assuré Jean Asselborn. "Ce n'est pas comme si nous avions voulu être les bons et les Autrichiens désignés comme les mauvais", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, sous la pression de ses partenaires européens et des Etats-Unis, a accepté le 10 avril dernier la levée partielle du secret bancaire. Et ce avec l'échange automatique de données à partir du 1er janvier 2015, isolant ainsi l'Autriche, seul pays de l'UE à maintenir le secret bancaire.
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