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Le Parlement grec va voter un nouveau budget de rigueur

Après six années de récession, la Grèce espère un retour à la croissance en 2014.

Après six années de récession, la Grèce espère un retour à la croissance en 2014. - -

La loi de finances pour 2014 va être soumise au vote des parlementaires grecs, ce samedi 7 décembre. Entre augmentation des impôts et baisse des dépenses, de nombreux secteurs devraient être touchés.

Même si la tendance est positive, la Grèce est loin de tourner la page de la rigueur. La loi de finance pour 2014, qui sera soumise au Parlement ce samedi 7 décembre, en est le parfait symbole.

Après six années consécutives de récession, celle-ci prévoit un retour à la croissance avec un PIB en progression de 0,6%. Mais les sacrifices consentis restent considérables. Le tout dans un climat de défiance vis-à-vis des créanciers de la Grèce (l'Union européenne et le FMI) dont la population attend une reconnaissance plus tangible des progrès accomplis depuis le début de la crise.

La loi prévoit en l'état une hausse de 2,1 milliards des revenus tirés des impôts pour une baisse de 3,1 milliards des dépenses, via des coups de rabot dans les secteurs de la santé, des assurances sociales et de l'éducation.

C'est le quatrième budget d'extrême rigueur de la Grèce depuis son placement sous perfusion financière de l'Europe et du FMI au printemps 2010. Quelque 240 milliards de prêts ont été injectés dans le pays à travers deux plans de sauvetage, dont le second expire en juillet 2014.

Bientôt une diminution de la dette

Pour la première fois depuis longtemps, un excédent primaire (hors service de la dette) devrait être atteint cette année, à hauteur de 812 millions d'euros avant de passer à environ 3 milliards d'euros en 2014, soit 1,6% du PIB.

Grâce à cet excédent, la dette explosive de la Grèce devrait enregistrer une baisse inédite à 174,8% du PIB, soit 320 milliards d'euros. Les responsables grecs commencent d'ailleurs à évoquer une sortie des plans d'aide internationaux, et assurent préparer un retour du pays sur les marchés.

Loin de cet optimisme, les syndicats, qui appellent à manifester devant le parlement samedi soir, dénoncent un budget qui va conduire à "une hausse du chômage, un appauvrissement de la population, l'effondrement de la cohésion sociale et une crise humanitaire sans précédent."

Y. D .avec AFP