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Piratage informatique: les Etats-Unis vont taper sur les doigts de la Chine

La Chine espionnerait les Etats-Unis.

La Chine espionnerait les Etats-Unis. - Jim Watson - AFP

Des personnes morales et physiques, en Chine, sont soupçonnées d'avoir participées à des attaques informatiques. Les Etats-Unis veulent agir.

Les Etats-Unis ne veulent pas se laisser faire. Ils préparent des sanctions économiques visant des personnes morales et physiques chinoises soupçonnées d'être liées à des attaques de pirates informatiques contre des cibles américaines, rapporte lundi le Washington Post. Le journal s'appuie sur des responsables américains anonymes et précise que l'administration de Barack Obama n'a pas encore dressé de mesures punitives en bonne et due forme mais qu'elle prépare le terrain pour ces sanctions.

Une telle décision de la première puissance économique mondiale contre la deuxième aurait des conséquences diplomatiques colossales, surtout à quelques semaines de la visite d'Etat à Washington fin septembre du président chinois Xi Jinping. "Cela envoie un message à Pékin: l'administration (américaine) va commencer à riposter à l'espionnage économique", a commenté un responsable américain dans les colonnes du Washington Post. "On dit à la Chine: ça suffit", a-t-il ajouté.

Le piratage envenime les relations

Le piratage informatique envenime depuis longtemps les relations entre les deux premières puissances mondiales et le dossier avait dominé fin juin leur "dialogue stratégique et économique" annuel qui s'était tenu à Washington. Début août, le secrétaire d'Etat John Kerry avait accusé la Chine et la Russie de lire "très probablement" ses emails et prévenu que cette question de l'espionnage informatique serait abordée par le président Obama en recevant en septembre le président Xi.

Le dernier piratage massif connu aux Etats-Unis remonte à juin avec celui de données personnelles de quatre millions d'employés fédéraux. Plusieurs médias américains avaient alors pointé la Chine du doigt, Pékin dénonçant des allégations "irresponsables et sans fondement".

D. L. avec AFP